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Après Facebook, Google détaille ses actions contre les contenus terroristes

Google va aussi augmenter le nombre "d'experts indépendants"

Google va aussi augmenter le nombre "d'experts indépendants" - Justin Sullivan - Getty Images North America - AFP

Google a reconnu qu'il fallait "faire davantage" sur ce sujet, et va ainsi renforcer l'utilisation de son intelligence artificielle pour lutter contre ces contenus.

Après Facebook la semaine dernière, Google affirme à son tour intensifier ses efforts en matière de lutte contre les contenus "extrémistes ou liés au terrorisme" sur sa plateforme vidéo YouTube, grâce notamment à l'intelligence artificielle.

Google, comme d'autres géants d'internet, fait face à des pressions régulières des gouvernements qui leur demandent de lutter plus efficacement contre ce genre de contenus. Fin mai, les dirigeants du G7 ont encore accentué leur pression sur ces entreprises.

"Nous travaillons, comme d'autres, depuis des années à identifier et faire disparaître le contenu qui va à l'encontre de nos règles. Mais la vérité, aussi gênante soit-elle, c'est que nous devons, en tant que secteur économique, reconnaître qu'il faut faire davantage", a écrit le groupe dimanche dans un texte publié sur son blog.

Plus d'experts indépendants

Cette démarche "peut être compliquée: la vidéo d'un attentat terroriste peut relever de l'information si elle est publiée par la BBC, ou bien être une apologie de la violence, selon le contexte et l'utilisateur qui l'a mise en ligne", poursuit le groupe.

Google promet de renforcer son utilisation de l'intelligence artificielle, de façon à ce que les ordinateurs "nous aident à identifier et à retirer plus rapidement des contenus extrémistes ou liés au terrorisme".

Reconnaissant que la technologie ne saurait être la seule réponse, le groupe promet d'augmenter "de façon importante le nombre d'experts indépendants" chargés de surveiller les vidéos.

Vague de boycotts

"Les machines peuvent nous aider à identifier les vidéos qui posent problème, mais l'expertise humaine permet de faire la différence entre les vidéos de propagande (...) et l'information", explique Google.

Youtube a dû faire face au printemps à un boycott d'annonceurs publicitaires, après l'apparition de certaines annonces à côté de contenus polémiques (antisémites, incitant à la haine ou faisant l'apologie du terrorisme).

Facebook a publié jeudi un texte détaillant ses actions contre la propagande terroriste, largement similaires à celles de Google.

J.M. avec AFP