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Ce nouveau supercalculateur sera le plus puissant de France

Le supercalculateur le plus puissant conçu par Bull s'appuie sur la plateforme Sequana X1000, présentée en 2016.

Le supercalculateur le plus puissant conçu par Bull s'appuie sur la plateforme Sequana X1000, présentée en 2016. - Eric Piermont-AFP

Atos fournit un supercalculateur d'une puissance jamais égalée dans l'Hexagone, à la disposition de scientifiques et d'industriels. Cet ordinateur, qui doublera sa puissance dès 2019, représente un investissement de 24 millions d'euros pour les pouvoirs publics qui en font l'acquisition.

La course à la puissance de calcul intensif pour la recherche scientifique est mondiale, et c'est aussi un gage de souveraineté nationale. Face à la Chine, aux États-Unis et au Japon, déjà très bien dotés, la France a décidé d'investir dans un supercalculateur, le plus puissant jamais installé dans l'Hexagone.

Le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et la structure publique GENCI (Grand Équipement National de Calcul Intensif), détenue à 49% par l'État, ont acheté à Atos pour 24 millions d'euros, un nouveau supercalculateur de dernière génération conçu par Bull. 

Lorsqu'il sera installé au TGCC (Très Grand Centre de Calcul du CEA, commissariat à l'énergie atomique), à Bruyères-Le-Châtel (Essonne), ce supercalculateur sera plus puissant que celui (d'origine américaine) installé par Total pour ses activités d'exploration/production près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui occupait jusqu'à maintenant la première place en France.

Le supercalculateur Atos sera installé en 2018

Le futur ordinateur surpuissant d'Atos développera dans sa configuration initiale, telle qu’elle sera installée début 2018, une puissance de calcul de 9 pétaflops, soit 9 millions de milliards d’opérations par seconde (l'équivalent de la puissance de plus de 75.000 PC de bureau connectés entre eux). Il sera quatre fois et demie plus puissant que le système Bull Curie en service. Le doublement de ses capacités de calcul à 20 pétaflops est prévu en 2019.

Cette puissance de calcul hors-norme est utilisée à la fois dans le domaine de la recherche scientifique fondamentale et appliquée ainsi que dans un nombre croissant de secteurs comme la météorologie, l'exploration pétrolière, la pharmacie, l'aéronautique ou l'énergie, sans parler des domaines militaires.

Outre les chercheurs universitaires, les moyens nationaux de calcul de GENCI sont ouverts aux industriels français (grands groupes et PME) pour des travaux de recherche.

La course à la puissance de calcul est mondiale

Dans le classement mondial des 500 supercalculateurs les plus puissants installés, la Chine occupe les deux premières places. Le Japon (avec deux systèmes) les États-Unis (avec cinq) et la Suisse (avec un seul), monopolisant les 10 premières places de ces classement.

Dans cette course mondiale à la puissance de calcul, la France n'a d'autre issue que d'accélérer ses investissements dans ses infrastructures publiques de calcul intensif. C'est pourquoi a été décidée la montée en performance du supercalculateur Occigen du CINES (centre informatique national de l'enseignement supérieur) à Montpellier début 2017. D’ici 2019, l’acquisition d’une machine, implantée à l’IDRIS, centre du CNRS, situé sur le plateau de Saclay (Essonne), viendra renforcer ce potentiel.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco