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Ce système chinois de reconnaissance faciale est d'une efficacité redoutable

En Chine, un système de surveillance à base de caméras sait reconnaître passants et véhicules dans la rue avec un taux d'erreur très faible. Big Brother n'est pas très loin...

Big Brother est-il chinois? En Chine, où seraient déjà installées 170 millions de caméras de vidéosurveillance dans tous le pays, les technologies de reconnaissance faciale par vidéo sont très avancées et bien maîtrisées.

Alors que cette technologie de biométrie, est testée dans la chaîne de restaurant KFC en Chine pour sécuriser le paiement électronique grâce à une start-up locale, la reconnaissance faciale trouve aussi des usages potentiels pour assurer la surveillance permanente de la population du pays.

La société chinoise SenseTime a mis au point un système capable d’identifier les passants ou les modèles de voitures circulant dans la rue ou les lieux publics, avec un taux d’erreur extrêmement faible (0,001%), grâce notamment à ses logiciels et aux images haute définition ainsi capturées.

La Chine centralise déjà les photos des plus de 16 ans

Dans la vidéo explicative ci-dessous, ce système s'avère en mesure d’identifier les piétons, les passagers d'une voiture, les motards, ou les individus dévalant des escalators, en les comparant avec un fichier de photos d'identité.

L’obligation pour tout citoyen chinois de 16 ans révolus d’être enregistré auprès des autorités avec une photo d’identité, alimente déjà un fichier national et centralisé de la population. Or, ces données pourraient en toute hypothèse être croisées avec les images haute définition capturées par la reconnaissance faciale si celle-ci était déployée dans tout le pays.

Le ministère chinois de la sécurité publique avait appelé en 2015 à la création d'un réseau de vidéosurveillance "omniprésent, entièrement connecté et totalement contrôlable", comme un impératif de sécurité publique. La "comparaison faciale" figurait parmi les techniques à utiliser pour améliorer ce réseau de surveillance, rappelle le quotidien Wall Street Journal.

Frédéric Bergé