BFM Business
Services

Cora, l'étonnant avion-taxi autonome du cofondateur de Google 

Un petit aéronef à deux passagers sans pilote, mi-avion mi-hélicoptère, est testé en Nouvelle-Zélande. Derrière ce projet de la startup Zephyr Airworks, filiale de Kitty Hawk se trouve le cofondateur de Google, Larry Page.

Prendre un taxi-volant pour se déplacer comme on réserve un VTC en ville? C'est la perspective qu'ouvre Cora, du nom du projet de taxis volants sans pilote soutenu financièrement par le cofondateur de Google, Larry Page. Le régulateur néo-zélandais a donné son feu vert à Zephyr Airworks, filiale de Kitty Hawk, start-up à l'origine de ce projet qui se voit ainsi autorisée à tester en vol ses engins futuristes dans l'espace aérien du pays.

Grâce à ses 12 rotors installés sur ses ailes et mus à l'électricité, le prototype testé en Nouvelle-Zélande décolle à la verticale comme un hélicoptère et vole comme un avion. L'appareil, conçu pour deux passagers, peut voler à 150 km/h sans pilote jusqu'à une altitude de 900 mètres avec un rayon d'action de 100 kilomètres Il embarque trois ordinateurs indépendants les uns des autres dans un souci de sécurité qui calculent sa trajectoire de vol.

"Nous proposons un véhicule non polluant, capable de voler de manière fiable", a déclaré le directeur général de Zephyr, Fred Reid. "Nous pensons que c'est la prochaine étape logique de l'évolution des transports" a-t-il ajouté.

L'aéronef ne sera pas a priori proposé à la vente mais fonctionnera comme les compagnies de taxis et de VTC, les passagers devant réserver leur voyage via une application mobile. Les vols commerciaux embarquant des passagers pourraient commencer dans trois ans. 

Ayant longtemps appartenu à la science-fiction, l'engin volant utilisé comme un taxi et se jouant des embouteillages au sol, suscite actuellement l'intérêt d'une vague d'investisseurs puissants. Tous sont prêts à transformer ce vieux rêve en réalité à coup de millions. Uber a formé une division dédiée appelée Elevate qui prévoit de faire la démonstration de véhicules volants d'ici 2020 à Dubaï et dans la zone de Dallas-Fort Worth aux États-Unis, en partenariat avec des industriels de l'aérospatiale tel le Brésilien Embraer.

En février 2018, une division d'Airbus basée dans la Silicon Valley a précisé que son prototype Vahana avait effectué son premier vol d'essai. L'émirat de Dubaï teste un prototype chinois de taxi volant conçu par EHang. En 2017, Lilium, basée en Allemagne à Munich, a levé 90 millions de dollars auprès de Tencent et de sociétés de capital-risque, pour concevoir un taxi volant dédié aux trajets entre les aéroports et les villes. La course au taxi volant de demain est bien lancée entre les États-Unis, l'Europe et l'Asie...

Frédéric Bergé