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L'Apple Watch utilisée pour résoudre une affaire de meurtre

Une Australienne avait été retrouvée morte à son domicile en 2016. Après avoir analysé sa montre connectée, la police a pu retrouver le coupable.

En Australie, une Apple Watch a permis de résoudre une enquête criminelle. En analysant la montre connectée de Myrna Nilsson, 57 ans, retrouvée morte dans la buanderie de sa maison en septembre 2016, les policiers ont découvert la culpabilité de sa belle-fille, rapporte ABC.

Caroline Nilsson avait raconté aux enquêteurs qu’une dispute d’une vingtaine de minutes avait éclaté à l’extérieur de la maison entre sa belle-mère et un groupe d’hommes. Selon elle, ces derniers l’auraient ensuite ligotée à l’intérieur de la maison, avant de la tuer. Caroline Nilsson aurait attendu que les hommes sortent de la maison pour donner l'alerte.

Mesure du rythme cardiaque 

Certaines montres connectées - dont l'Apple Watch - mesurent et conservent l'historique de l'activité physique de leur propriétaire, ainsi que leur rythme cardiaque. Myrna Nilsson en portait une au moment de sa mort. L’analyse de son Apple Watch a révélé que son rythme cardiaque s’était brusquement accéléré au moment de l’agression, avant que le cœur ne s'arrête sept minutes plus tard. Un élément qui ne concordait pas avec le récit de Caroline Nilsson, qui mentionnait une dispute de vingt minutes.

Le témoignage d’un voisin a fini de convaincre les enquêteurs. Celui-ci a assuré n’avoir jamais aperçu de groupe d’hommes ou de véhicule à proximité de la maison de la victime. Au tribunal, Caroline Nilsson a plaidé non-coupable. Le verdict sera rendu en juin. 

Les données de santé déjà utilisées pour une enquête 

Ce n’est pas la première fois que les données de santé sont utilisées pour résoudre une enquête criminelle. En Allemagne, un réfugié afghan avait avoué le viol et le meurtre d’une jeune fille en octobre 2016, dont le corps avait été retrouvé dans une rivière. Mais les circonstances de la mort de l’étudiante restaient imprécises. L’analyse des données de santé de l’accusé, relevées par son iPhone, avait permis de déterminer le moment exact où le meurtrier avait abandonné sa victime.

Pauline Dumonteil