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L'UE prête à riposter aux cyberattaques par des sanctions

L'UE assure que sa réponse sera "proportionnée à la portée, l'échelle, la durée, l'intensité, la complexité, la sophistication et l'incidence de la cyberactivité".

L'UE assure que sa réponse sera "proportionnée à la portée, l'échelle, la durée, l'intensité, la complexité, la sophistication et l'incidence de la cyberactivité". - Siska Gremmelprez-AFP

L'Union européenne se dit prête à riposter aux cyberattaques et à prendre des sanctions contre leurs auteurs ou les États ayant visé un de ses pays-membres.

Réunis à Luxembourg, les chefs de la diplomatie des 28 États membres de l'UE ont adopté une "boîte à outils cyberdiplomatique" dirigée contre les attaques informatiques. Cette décision intervient quelques semaines après la vague mondiale propagée par le logiciel malveillant WannaCry qui a bloqué des milliers d'ordinateurs dans le monde dont ceux de plusieurs hôpitaux britanniques, en échange d'une rançon à verser en bitcoin et provoqué l'arrêt préventif de l'usine Renault de Douai durant une journée.

"L'UE est préoccupée par la capacité et la volonté accrues d'acteurs étatiques et non-étatiques à poursuivre leurs objectifs par des activités cybermalveillantes", a indiqué le Conseil, qui représente les 28 États membres.

Vers une réponse conjointe de l'UE si un pays membre était visé

"Les États ne devraient pas permettre sciemment que leur territoire soit utilisé pour commettre des faits internationalement illicites à l'aide des technologies de l'information et des communications", met en garde l'UE.

"De telles activités peuvent constituer des actes illicites au regard du droit international et sont susceptibles de donner lieu à une réponse conjointe de l'UE", désormais apte à prendre "une série de mesures, y compris des sanctions" en cas de cyberattaque contre l'un de ses membres, ajoute l'Union.

L'UE assure toutefois que sa réponse serait "proportionnée à la portée, l'échelle, la durée, l'intensité, la complexité, la sophistication et l'incidence de la cyberactivité".

F.Bergé avec AFP