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La police thaïlandaise arrête un réseau de trafiquants de "Like"

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500 smartphones, 400.000 cartes SIM et un ordinateur. C’est le matériel utilisé par une équipe de trois personnes qui vendaient des "like" artificiels à des e-commerçants. Une descente de la police thaïlandaise a mis fin à ce trafic.

Trois Chinois ont été arrêtés en Thaïlande, soupçonnés de diriger une "ferme à clics" qui générait du trafic sur les réseaux sociaux chinois pour doper certaines ventes à l'aide de 400.000 cartes SIM. Le trio a été arrêté dimanche dans une province proche de la frontière cambodgienne dans une maison où plus de 500 téléphones étaient branchés à un ordinateur.

D'après la police, ils avaient été engagés par des entreprises chinoises pour "liker" des produits, notamment des plantes médicinales, des bonbons et une compagnie de voyage. "Ils ont été inculpés, car ils sont en Thaïlande avec des visas de tourisme donc n'avaient pas le droit de travailler sans permis et sont aussi accusés de contrebande de marchandises", a expliqué Ruengdet Thammana, des services de l'immigration thaïlandaise.

Les géants du web sous pression

Les suspects ont fini par attirer l'attention de la police, car ils ne sortaient que rarement du bâtiment et ne parlaient à personne. Ils ont été placés en détention provisoire.

Dans ces "fermes à clics", endroits bien souvent tenus secrets, des travailleurs passent leurs journées à gonfler la popularité d'un individu ou d'une entreprise contre rémunération. L'Inde et les Philippines sont connus pour abriter ce genre d'endroits qui permet de générer du trafic ainsi que des revenus publicitaires supplémentaires pour le site fraudeur.

Les géants de l'internet sont sous pression sur cette question pour modifier leurs algorithmes qui laissent trop de place aux trafics générés par des robots ou dans les "fermes à clics".

P.S. avec AFP