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Le scandale Facebook pourrait concerner bien plus que 87 millions de comptes

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- - CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

D’après une ancienne employée de Cambridge Analytica, le nombre d’utilisateurs touchés par une fuite de données personnelles pourrait largement dépasser les 87 millions annoncés par Facebook.

Alors que Facebook introduit de nouveaux paramètres de confidentialité pour se conformer aux règles européennes, l’affaire Cambridge Analytica revient au premier plan. Interrogée par les députés britanniques ce 17 avril, une ancienne cadre du cabinet de conseil affirme que le nombre d’utilisateurs dont les données ont été utilisées à des fins politiques est “probablement largement supérieur à 87 millions”. Brittany Kaiser fait référence aux chiffres communiqués par Facebook début avril.

En 2014, un test de personnalité destiné au grand public était utilisé par 270 000 personnes. Pour répondre aux questions, les internautes devaient accorder à l’application l’autorisation d’accéder à leurs données Facebook. Les règles de confidentialité du réseau social permettaient alors à l’éditeur de l’application de récolter les données des amis Facebook de chaque utilisateur. Des informations ensuite envoyées à Cambridge Analytica, un cabinet de conseil qui a travaillé sur la campagne numérique de Donald Trump.

“Un large éventail de questionnaires”

D’après Brittany Kaiser, ce test n’était pas le seul vecteur utilisé pour récupérer des données. Dans son témoignage, elle évoque “un large éventail de questionnaires mis au point par Cambridge Analytica ou ses partenaires, souvent liés à Facebook”. Parmi les exemples cités, un quiz baptisé “boussole sexuelle”. Face aux élus, Brittany Kaiser admet ne pas connaître les détails de ces questionnaires, ni la façon dont les données ont pu être utilisées.

Lors de son audition face au Congrès américain, Mark Zuckerberg avait déjà évoqué la possibilité que davantage de données soient compromises, confirmant que des enquêtes internes étaient lancées. Les équipes de Facebook pourraient mettre la main sur de nombreuses applications malveillantes : l’ex-employée de Cambridge Analytica évoque la présence de nombreux questionnaires viraux sur Facebook et confirme que certains étaient “spécifiquement conçus” pour mettre la main sur les données personnelles des utilisateurs.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co