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Pourquoi Facebook a séparé sa messagerie de son application

David Marcus a rappelé que pas moins de 1,2 milliard de personnes utilisaient Messenger

David Marcus a rappelé que pas moins de 1,2 milliard de personnes utilisaient Messenger - BFM Business

Invité de BFM Business ce mardi, David Marcus, le directeur de Messenger chez Facebook, est revenu sur la séparation de cette messagerie et de l'application. Il a également évoqué le modèle économique de cette fonctionnalité.

Messenger, la messagerie de Facebook, a le vent en poupe. À l'heure actuelle, elle compte ainsi pas moins de 1,2 milliard d'utilisateurs dans le monde. "En trois années on a rajouté presque 1 milliard d'utilisateurs, c'est une expérience fantastique", s'est réjoui David Marcus, le directeur franco-américain de Messenger, invité de BFM Business ce mardi.

Mais pourquoi, il y a quelques années, Facebook a séparé Messenger pour en faire une application autonome? "On a séparé la fonctionnalité messagerie de Facebook en 2014. La raison pour laquelle on a fait cela est que pour vraiment faire fonctionner un système de messagerie vous avez besoin d'avoir des notifications allumées sur l'ensemble de vos utilisateurs, ce qui n'est pas le cas sur Facebook aujourd'hui. Et vous avez besoin d'avoir une expérience qui soit la plus rapide dans le monde", répond David Marcus.

"La séparation nous a permis de construire une plateforme de messagerie de première classe qui est très rapide et qui vous permet d'envoyer des photos, des vidéos, d'appeler, et d'avoir des notifications", a-t-il ajouté.

100.000 bots

Au-delà des quelque 1,2 milliard d'utilisateurs "humains", Messenger regroupe aussi 100.000 robots, développés par les entreprises et les marques pour interagir avec le client sur la plateforme. C'est ce que l'on appelle des bots. Quoique, David Marcus n'aime pas trop ce terme. "Les bots, c'est plutôt un terme pour les développeurs. Ce dont j'aime parler c'est la capacité pour les consommateurs d'interagir avec les entreprises directement sur Messenger plutôt que de les appeler par téléphone. Personne n'aime appeler les grandes entreprises au téléphone, ce n'est pas agréable", affirme-t-il.

C'est également la possibilité pour les entreprises de communiquer directement avec leurs clients. "C'est une vraie révolution en marche", assure le dirigeant.

Comme le commerce de quartier

"Le dialogue et la personnalisation qui existaient avant dans le commerce de quartier et que l'on avait perdus avec le web [sont] ramené[s] grâce à Messenger et grâce à cette expérience conversationnelle", ajoute David Marcus.

Pour se financer, Messenger ne fait pas payer de commission aux transactions effectuées sur la plateforme. "Ce n'est pas l'objectif. Notre métier c'est la publicité. Ouvrir une conversation sur Messenger crée de la valeur pour les entreprises car elles arrivent à augmenter la satisfaction client et améliore ainsi leur taux de conversion quand elles ont quelque chose à vendre. Les entreprises vont alors acheter plus de publicité sur Facebook et ouvrir plus de conversations sur Messenger", détaille David Marcus.

J.M.