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Sur Instagram, deux influenceuses virtuelles se déclarent la guerre

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- - Instagram

Lil Miquela compte près d’un million de followers sur Instagram et se présente comme une artiste brasiliano-américaine. A la différence près qu'il s'agit d'un avatar créé de toutes pièces par un programme informatique.

Les influenceuses virtuelles ont aussi leur Némésis. La mannequin en 3D Lil Miquela a "perdu" le contrôle de son compte Instagram à cause d'une rivale, elle aussi générée par ordinateur, note Techcrunch. Le piratage a conduit à la suppression de plusieurs publications sur ce compte, suivi par près d'un million de personnes.

La "concurrente" de Lil Miquela, Bermuda, s'est fendue d'un message pour signaler son opération et revendiquer le droit aux intelligences artificielles de ne pas agir comme des êtres humains. Sur son propre compte, elle promeut des valeurs diamétralement opposées à celles de sa rivale. Son avatar porte des T-shirts pro-Trump, affirme sa défiance face au changement climatique et soutient James Damore, ancien ingénieur de Google licencié pour avoir rédigé un manifeste jugé sexiste.

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- © Instagram

Lil Miquela enchaîne quant à elle des publications visant à lutter contre le sexisme, le racisme, l'homophobie ou encore les violences policières A 20 ans (selon sa description), elle totalise près de 998.000 abonnés.

Grâce à des clichés très réalistes, son compte est rapidement devenu très populaire sur Instagram. Il est également rémunérateur. Entre deux poses dans des clubs célèbres de Los Angeles, l'avatar affiche des partenariats avec des marques de luxe, dont Prada.

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- © Instagram.

Après ses débuts sur Instagram, Lil Miquela - ou du moins la personne aux manettes de son compte - s'est lancée dans la chanson l'an passé, avec un succès similaire. Son single Not Mine s'est hissé à la 8ème place du classement Spotify en août 2017. Peu après, son compte Spotify avait été piraté, également par Bermuda.

Depuis le piratage, Lil Miquela a pu récupérer son compte et reprendre son activité. Sa rivale virtuelle a néanmoins lancé un compte un rebours et promet de révéler des informations "compromettantes" sous 48 heures. L’histoire ne dit pas encore dans quelle mesure un tel piratage s'inscrit, ou non, dans un schéma narratif créé de toutes pièces. Après deux ans d'existence, il est toujours impossible de déterminer l'identité et le but poursuivi par l'auteur de cet avatar.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech