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Un essaim de drones compromet une opération du FBI

Best Picko

Best Picko - CC, Flickr/ bestpicko.com

Un dirigeant du FBI a indiqué qu'une opération de surveillance des agents fédéraux avait été sabotée par un nuage de drones.

La généralisation de l'usage des drones ne fait pas que des heureux. L'hiver dernier, le FBI en a fait les frais. Lors d'une opération de secours à des otages, un gang a utilisé un essaim de drones pour empêcher les agents fédéraux d'exercer leur surveillance et gêner leur visibilité.

Joe Mazel, directeur de la technologie opérationnelle au FBI, en a fait part lors d'une conférence sur les technologies sans pilote, rapporte le site spécialisé Defense One. Il indique que les policiers avaient pris position en hauteur pour surveiller la prise d'otages, avant d'entendre le bourdonnement des drones.

D'après lui, les machines ont fait une série de "passages à vitesse rapide à proximité des agents", pour les empêcher de suivre leur cible. Equipés de caméras, les drones auraient filmé et rediffusé la scène en direct sur YouTube, donnant ainsi aux autres membres du gang la position et le nombre des policiers présents. Tous avaient été disposés quelques heures auparavant, en prévision d’une intervention policière.

Des convois de drones

Le crime organisé recourt de plus en plus aux drones pour perturber la surveillance des forces de l’ordre, a noté Joe Mazel. Ces engins volants sont ainsi utilisés pour dissuader des témoins potentiels d'approcher des services de police, en leur imposant une surveillance constante.

Des bandes les utiliseraient pour surveiller de grandes installations et avoir un aperçu des allées et venues quotidiennes de gardiens, pour mieux anticiper leurs braquages.

Lors de la même conférence, Andrew Scharnweber, codirecteur des Douanes et de la Protection des frontières, a expliqué que certains réseaux criminels utilisaient les drones pour surveiller les gardes-frontières, détecter les lacunes de leur couverture du territoire et en profiter.

Ces mêmes appareils seraient utilisés par des cartels pour transporter de petites quantités de stupéfiants de grande valeur et leur permettre de franchir les frontières. Le tout, avec "peu ou pas de crainte d'arrestation".

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech