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503 km en 28 mn: Hyperloop TT travaille sur une liaison Chicago-Cleveland

VIDEO - Plusieurs États américains ont accepté de financer une étude de faisabilité d'une ligne dans la région des grands lacs avec les capsules filant à 1200 km/h. L'opérateur, Hyperloop TT, est l'une des grandes sociétés qui veut donner corps à ce projet initié par Elon Musk.

L'une des sociétés engagées à développer le projet Hyperloop, porté par le milliardaire Elon Musk, a pris un train d'avance aux États-Unis. Un projet d'une liaison à très grande vitesse traversant plusieurs États s'est concrétisé pour la première fois par la signature d'un partenariat public-privé (PPP) ratifié entre la société californienne Hyperloop TT et le NOACA (Agence de coordination du nord-est de l'Ohio). Il a été complété par un accord signé avec le département des transports de l'État de l'Illinois et un pool d'une vingtaine d'acteurs régionaux, privés et publics.

"Le projet Hyperloop des grands lacs est de loin la plus importante des initiatives où se mêlent des organisations publiques et privées, qui travaillent ensemble pour développer ce système aux États-Unis" fait observer Dirk Ahlborn, le PDG de Hyperloop Transportation Technologies (HTT). Un groupe de représentants républicains et démocrates du Congrès de plusieurs États (Illinois, Ohio, Pennsylvanie et Wisconsin) a même écrit à Donald Trump pour demander une aide financière pour aider au développement de cette technologie.

L'étude de faisabilité examinera plusieurs routes possibles

L'accord va permettre de financer l'étude de faisabilité d'une ligne située dans les région des grands lacs américains. Elle relierait en 28 minutes les villes de Chicago (Illinois) à Cleveland (Ohio) distantes d'un peu plus de 500 kilomètres, alors qu'il faut actuellement entre 5 heures et 5 heures 30 par la route.

Les initiateurs du projet veulent évaluer le coût financier et la rentabilité d'une ligne qui ne serait pas souterraine. Les navettes circuleraient dans des tubes portés par des pylônes. La faisabilité technique de plusieurs routes possibles entre les deux grandes villes américaines doit être analysée. De même que plusieurs scénarios financiers doivent être établis pour déterminer la viabilité commerciale d'une telle liaison.

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Ce partenariat marque une étape décisive pour le projet Hyperloop consistant à transporter des passagers dans des capsules circulant dans un tube à basse pression à une vitesse pouvant atteindre 1.200 km/h. Alors qu'il passait pour de la science-fiction lorsqu'il a été présenté par Elon Musk en 2013, l'entrepreneur milliardaire à l'origine de SpaceX et Tesla, le train du futur bénéficie pour la première fois de l'engagement d'autorités chargées d'organiser les transports aux États-Unis.

Signataire de l'accord de PPP outre-Atlantique, Hyperloop Transportation Technologies est la société américaine qui a choisi d'installer un centre de recherche à Toulouse sur une ancienne base aérienne militaire pour mettre au point son mode de transport révolutionnaire. C'est dans ce centre que doit être conçu le prototype des futures capsules qui transporteront les passagers. La firme basée à Los Angeles, emploie 800 ingénieurs et techniciens, et possède des bureaux dans 5 villes hors des États-Unis.

La SNCF a investi dans Hyperloop One

Parmi les autres sociétés (Virgin Hyperloop One, dans laquelle la SNCF a investi, TransPod Hyperloop, Arrivo) engagées dans la course pour faire aboutir ce projet de train dont les brevets ont été mis à disposition par Elon Muks, Hyperloop Transportation Technologies (HTT) est, à ce jour, une des plus avancées.

Ses capsules sont conçues pour transporter de 25 à 40 passagers. Sa technologie repose sur la propulsion par sustentation magnétique passive, mais des interrogations demeurent sur l'aménagement et le confort intérieur de ses capsules qui devront limiter les effets sur les passagers des phases d'accélération et de freinage de ce train du futur.

Frédéric Bergé