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Pour Almunia, Bruxelles n'est pas le problème dans les dossiers Alstom ou SNCM

Joaquín Almunia était l'invité de BFM Business ce 12 mai.

Joaquín Almunia était l'invité de BFM Business ce 12 mai. - -

Joaquín Almunia, vice-président de la commission européenne, commissaire européen à la concurrence, était l'invité de BFM Business ce lundi 12 mai. Il a salué les réformes en France et est revenu sur les gros dossiers du moment.

"Si nous faisons les réformes de manière coordonnée dans la zone euro, nous allons gagner". Joaquín Almunia, vice-président de la commission européenne, commissaire européen à la concurrence, était l'invité de BFM Business ce lundi 12 mai. Il a parlé notamment des réformes en France, des élections européennes et de gros dossiers industriels.

Alors que le 6 mai, François Hollande annonçait un "retournement économique", Joaquín Almunia a salué, ce lundi, le courage et la volonté de la France de redresser son économie. Il a estimé que la France donnait une "bonne impression de pouvoir surmonter ses problèmes de croissance", malgré un euro fort qui n'aide pas les exportations.

Mais le vice-président de la commission européenne a également rappelé qu'un "pays ne gagne pas contre les autres, il doit gagner en coopération".

C'est également pour cela que le Socialiste espère voir une majorité socialiste au Parlement européen et à la Commission européenne. Cela permettrait à la Commission d'avoir "'une plus grande sensibilité par rapport aux dégâts de la crise".

Legrand-Schneider c'est la préhistoire

Par ailleurs, Joaquín Almunia est revenu sur des gros dossiers industriels. Sur le dossier Alstom, il s'est défendu des rumeurs dénonçant un possible blocage de Bruxelles. "Lors de fusion entre géants du secteur, je ne me souviens pas d'un seul cas, depuis 10 ans, où la Commission a dit non. Dans plus de 90% des cas, nous disons oui sans condition".

Et si certains lui rappellent des dossiers comme Legrand-Schneider, il répond que "c'est de la préhistoire. Depuis Mario Monti a changé la réglementation" et les fusions sont plus faciles.

Selon lui, le problème d'Alstom, c'est surtout que "cette entreprise n'a pas eu le même degré de succès que d'autres dans le même secteur. Et cela, ce n'est pas faute de Bruxelles".

Concernant la SNCM, il estime que cette société a des problèmes depuis trop longtemps. "Il faut trouver un business plan pour assurer le futur de l'entreprise". Et pour lui, le problème de la SNCM c'est sa gestion, pas Bruxelles.

D. L.