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Les Américains espionnent-ils les entreprises étrangères?

Barack Obama a néanmoins assuré que les programmes de surveillance n'ont qu'un but de sécurité nationale

Barack Obama a néanmoins assuré que les programmes de surveillance n'ont qu'un but de sécurité nationale - -

Dans une interview télévisée, Barack Obama a détaillé le fonctionnement des programmes de surveillance américain. Si ceux-ci ont vocation à lutter contre le terrorisme, rien ne les empêchent d'espionner également les sociétés étrangères.

Et si les Américains n'espionnaient pas seulement les terroristes? Et s'ils utilisaient leur formidable capacité de surveillance révélée ces derniers jours pour espionner aussi les entreprises à l'étranger? Rien ne prouve que ce soit le cas aujourd'hui, mais la question mérite d'être posée.

Barack Obama a longuement détaillé, lundi 17 juin, dans une interview télévisée, le mode de fonctionnement des programmes de surveillance. Il a parlé du programme 702, celui qui est chargé de surveiller ce qu'il a appelé les "entités étrangères". Il affirme que ce programme ne peut être utilisé que dans des domaines très précis : la lutte contre le terrorisme, contre la prolifération des armes, contre le piratage et les cyber attaques.

Il n'en reste pas moins de très larges zones d'ombre. La surveillance se fait avec la collaboration des plus grands noms du Web dans des conditions que l'on ne connaît pas dans le détail. Et ces compagnies américaines, les Google, Yahoo (qui aurait reçu 13.000 demandes de données) et autres n'ont pas le droit de s'exprimer sur la question.

Le milieux des affaires inquiets pour Google et Yahoo

Dans les milieux d'affaires américains, on s'inquiète pour l'avenir de ces géants du Web si le reste du monde ne leur fait plus confiance. On rappelle que de nombreuses entreprises dans le monde confient leurs données au cloud et que le cloud passe par des serveurs américains

Ce à quoi les experts en technologie répondent : vous pourrez en effet un jour monter un cloud européen ou un cloud asiatique, mais n'oubliez jamais que si elles le veulent, les autorités américaines trouveront toujours le moyen d'y entrer !

Jean Bernard Cadier et correspondant à New York