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Arabie saoudite: la purge anticorruption a rapporté 107 milliards de dollars

Al-Walid ben Talal, 62 ans, fait partie des personnes ciblées par la campagne anticorruption.

Al-Walid ben Talal, 62 ans, fait partie des personnes ciblées par la campagne anticorruption. - ISHARA S. KODIKARA - AFP

Des accords transactionnels passés par certaines personnes visées ont permis de renflouer les caisses du pays.

Le procureur général d'Arabie saoudite, Saoud Al Mojeb, a indiqué ce mardi que la valeur estimée des accords transactionnels conclus avec certaines personnes arrêtées lors d'une opération anticorruption, dépassait 400 milliards de riyals (107 milliards de dollars).

Dans une déclaration officielle, il a également précisé que sur les 381 suspects interrogés dans le cadre de cette campagne anticorruption lancée le 4 novembre 2017, au total 56 sont toujours en détention.

Cette campagne anticorruption sans précédent dans le royaume saoudien avait été lancée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, 32 ans. Parmi les suspects figuraient des princes, des ministres, d'anciens ministres et des hommes d'affaires.

Enfermés au Ritz

Le plus médiatisé d'entre eux, le prince Al-Walid ben Talal, 62 ans, cousin du prince héritier, a été libéré samedi après avoir conclu un "arrangement" avec les autorités dont la teneur n'a pas été divulguée. Il fait partie des plus grandes fortunes mondiales.

Al-Walid ben Talal était détenu avec d'autres personnalités à l'hôtel Ritz-Carlton, un palace de la capitale saoudienne fermé au public et transformé en "prison dorée" depuis près de trois mois. L'AFP a tenté de contacter l'hôtel mardi, mais il était impossible de savoir si tous ses occupants avaient quitté les lieux.

Y.D. avec AFP