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Au Brésil, un nouveau scandale provoque une tempête boursière

Le président Michel Temer est au coeur d'un nouveau scandale politique

Le président Michel Temer est au coeur d'un nouveau scandale politique - Evaristo Sa - AFP

La Bourse de Sao Paulo a dû suspendre ses opérations alors qu'elle perdait plus de 10%. En cause, des révélations explosives sur le président brésilien: un enregistrement révèle l'implication de Michel Temer dans le versement de pots-de-vin.

Le Brésil en pleine tempête boursière. Ce jeudi 18 mai, la Bourse de Sao Paulo a dû suspendre ses opérations alors qu'elle perdait plus de 10%. Le réal, la devise brésilienne, chutait de plus de 5% face au dollar.

La cause de ces tumultes: une nouvelle crise politique provoquée par des révélations explosives impliquant directement Michel Temer. Dans un enregistrement sonore que le journal O'Globo s'est procuré, on entend le président brésilien donner son accord pour le versement de pots-de-vin.

Ses propos ont été enregistrés par un chef d'entreprise. On entend Michel Temer donner son accord pour le versement de pots-de-vin pour acheter le silence d'Eduardo Cunha, ancien patron de la chambre des députés, aujourd'hui en prison pour son implication dans le méga-scandale de corruption Petrobras.

Un chômage à plus de 14%

Anticipant ce mouvement de panique des investisseurs, la Banque centrale du Brésil avait publié dès jeudi matin un communiqué dans laquelle elle assure "suivre de près la situation et agir pour maintenir le bon fonctionnement des marchés".

La grave crise politique que traverse le pays est envenimée par une récession historique, que le gouvernement actuel tente de résorber par le biais de mesures d'austérité impopulaires, notamment la réforme du système des retraites dont l'approbation par le Parlement risque fort d'être freinée par ce nouveau scandale.

Touchée de plein fouet par la crise et un taux de chômage supérieur à 14%, la population est exaspérée par les scandales à répétition, qui éclaboussent l'ensemble de la classe politique, y compris plusieurs ministres du gouvernement Temer.

J.M. avec AFP