Aux Etats-Unis, la consommation des ménages tient bon
La croissance américaine est moins forte que prévu au premier trimestre, en augmentation de 2,4% selon la deuxième estimation du gouvernement fédéral. Rien d'alarmant, les analystes s'attendaient à cette légère inflexion. D'autant que la consommation, elle, tient bon! Un signal positif puisqu'elle génère tout de même 70% du PIB américain.
Les ménages américains ont toujours la fièvre acheteuse : la consommation a été révisée à la hausse, à +3,4% sur un an. Dans un pays où consommer est presque un acte patriotique, c’est plutôt encourageant.
Des revenus disponibles en baisse
Et pourtant ces ménages restent sous pression. Depuis le début de l’année, leurs cotisations sociales ont augmenté à cause de l’austérité. Leur revenu disponible a chuté par rapport au trimestre précédent, de 8,4% sur un an. En fait, pour continuer à consommer, ils ont grignoté sur leur épargne, une tendance qu’on observe depuis le début de l’année.
L'austérité grève la croissance du premier trimestre. Cela se voit aux dépenses publiques, elles diminuent franchement, à -4,9%, plus que ne le laissait entendre la première estimation.
Du côté des entreprises, les stocks progressent moins vite que prévu, mais c’est un chiffre que les économistes regardent moins car il est trop volatile. Reste à savoir ce que la Fed va retenir de ce chiffre. Une croissance trop faible ne permet pas de créer d’emplois sur la durée, et c’est bien l’emploi qui reste sa boussole.