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Blâmant la politique fiscale de Trump, Bill Gates estime qu'il devrait payer plus d'impôts

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Le milliardaire américain Bill Gates estime qu'il devrait, ainsi que tous les richissimes contribuables aux États-Unis, payer davantage d'impôts, en qualifiant la réforme fiscale du président Donald Trump de "régressive".

Richissime et déjà très gros contribuable américain, le cofondateur de Microsoft est prêt à signer un chèque encore plus important au fisc. "Je devrais payer davantage d'impôts", a affirmé Bill Gates sur l'antenne de la chaîne CNN. "J'ai payé davantage d'impôts, plus de dix milliards de dollars, que quiconque mais le gouvernement devrait exiger des personnes dans ma position de payer des impôts bien supérieurs".

Deuxième homme le plus riche du monde derrière le fondateur d'Amazon Jeff Bezos, le cofondateur de Microsoft a une fortune estimée à plus de 90 milliards de dollars dont il a orienté une grande partie vers des causes humanitaires et la recherche médicale notamment.

Il n'a par ailleurs pas mâché ses mots envers la réforme fiscale de Donald Trump adoptée fin décembre 2017 par le Congrès -aux mains des républicains- qui a octroyé d'importantes réductions aux entreprises.

Pour Bill Gates, Trump favorise les ultra-riches

Leur taux d'imposition sur les sociétés est ainsi passé de 35% à 21% et les multinationales peuvent temporairement rapatrier aux États-Unis leurs bénéfices réalisés à l'étranger à des taux variant entre 8% et 15,5%. Avant la réforme, ces bénéfices échappaient totalement à l'impôt tant qu'ils restaient "parqués" à l'étranger et se retrouvaient imposés à 35% s'ils étaient "rapatriés" aux États-Unis.

"Ce n'est pas une loi fiscale progressiste. C'est une loi fiscale régressive", a considéré Bill Gates, arguant que les avantages bénéficieraient aux super-riches contrairement aux affirmations des républicains selon lesquels cette réforme vise à profiter aux travailleurs et à la classe moyenne.

"Les gens les plus riches ont obtenu des avantages bien supérieurs à ceux de la classe moyenne ou des pauvres, donc c'est contraire à la tendance générale qui veut que l'on préfère voir bénéficier de filets de sécurité sociaux renforcés et que ceux qui sont au sommet qui paient des impôts plus importants", a commenté le milliardaire

F.B avec AFP