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Brexit: Barnier demande à Londres de négocier "sérieusement"

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne - THIERRY CHARLIER / AFP

En charge de la négociation pour l'Union européenne, Michel Barnier s'est dit "préoccupé" du retard pris par les discussions entre Bruxelles et Londres pour fixer les modalités du Brexit.

Bruxelles s'impatiente. Le négociateur en chef de l'Union européenne, Michel Barnier, a exhorté lundi le Royaume-Uni à "commencer à négocier sérieusement" sa sortie de l'UE, avant l'ouverture d'une nouvelle session de tractations à Bruxelles. "Pour être honnête, je suis préoccupé. Le temps passe vite (...) Nous devons commencer à négocier sérieusement", a-t-il déclaré au siège de la Commission européenne dans une courte déclaration aux côtés de son homologue britannique David Davis.

Michel Barnier dit avoir lu "avec beaucoup d'attention" les positions britanniques sur le Brexit, publiées ces derniers jours. "Nous avons besoin de positions britanniques claires afin d'avoir des négociations constructives", a-t-il ajouté, notamment sur les trois questions considérées comme prioritaires par l'UE.

Trois sujets majeurs

Les 27 ont fixé trois priorités absolues avant toute autre discussion: la facture que devra honorer le Royaume-Uni en quittant l'Union, le sort des citoyens européens sur le sol britannique et l'avenir de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord. "Plus l'ambiguïté (britannique sur ces questions, ndlr) sera levée rapidement, plus vite nous serons en position de discuter de la future relation" entre l'UE et le Royaume-Uni, a insisté Michel Barnier, se disant "prêt à intensifier les négociations dans les prochaines semaines pour avancer".

"Pour le Royaume-Uni, la semaine qui vient doit permettre de faire avancer les discussions techniques sur tous les sujets", lui a répondu David Davis, répétant la fin de cette phrase, "tous les sujets".

Ce troisième round de négociations, qui s'achèvera jeudi, s'ouvre dans un climat de défiance, entre des Britanniques impatients de discuter de futurs accords commerciaux avec l'UE et des Européens exigeant de se concentrer d'abord sur l'organisation de leur divorce. Les Européens ont fustigé le "manque de substance" des positions des Britanniques, lesquels ont invité en retour l'UE à ne pas "traîner des pieds" et à être "souple".

P.L avec AFP