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Brexit: le PDG de Goldman Sachs suggère un nouveau référendum

Lloyd Blankfein est coutumier des tweets sur le Brexit. Il a déjà fait l'éloge des places financières de Francfort puis de Paris

Lloyd Blankfein est coutumier des tweets sur le Brexit. Il a déjà fait l'éloge des places financières de Francfort puis de Paris - John Moore-GETTY IMAGES NORTH AMERICA-AFP

Après avoir vanté les mérites de Francfort et Paris, le PDG de Goldman Sachs s'invite à nouveau dans le débat sur le Brexit. Mais cette fois il suggère, sur Twitter, l'organisation d'un nouveau vote des Britanniques sur le sujet.

Quand le patron d'une très grande banque d'affaires américaine se mêle du débat sur le Brexit. "Ici au Royaume-Uni, de nombreux patrons se lamentent sur le Brexit. (...) On hésite à la dire mais beaucoup souhaitent un vote de confirmation sur une décision si importante et irréversible. Avec de tels enjeux, pourquoi ne pas être sûr que le consensus est encore présent ?", écrit Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, sur son compte Twitter (cf tweet en anglais, ci-dessous).

Ce PDG est coutumier des tweets sur le Brexit. Il a dernièrement fait l'éloge des places financières de Francfort puis de Paris, mais aussi annoncé fin octobre 2017 sur le réseau social que sa banque allait investir dans son siège européen à Londres. Une fois n'est pas coutume, il a dernièrement complimenté la France pour sa volonté de réforme et son "énergie positive".

Ces propos interviennent alors qu'une source proche du dossier a indiqué cette semaine que la banque allait transférer un grand nombre de traders et de banquiers de Londres vers Francfort et Paris suite à la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni, sans donner de chiffres. La puissante banque d'affaires américaine emploie 6.000 personnes au Royaume-Uni et a commencé à déplacer des emplois vers le continent où elle va créer des centaines de postes.

Les grandes banques internationales sont en train d'évaluer où transférer leur quartier général européen suite au Brexit, qui menace de leur faire perdre le passeport financier européen. Ce sésame leur permet de proposer services et produits financiers dans toute l'Union sans entrave.

Les américaines Morgan Stanley et Citigroup, les établissements japonais Sumitomo Mitsui Financial Group, Daiwa Securities et Nomura, ou encore la banque britannique Standard Chartered ont déjà choisi FrancfortJPMorgan Chase et Bank of America ont, elles, choisi, Dublin même si elles prévoient de transférer des postes de traders à Paris. HSBC a annoncé pour sa part son intention de déplacer jusqu'à un millier d'emplois dans la capitale française.

F.Bergé avec AFP