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Caucus de l’Iowa: Microsoft a-t-il favorisé "son" candidat?

Marco Rubio s'est imposé comme le représentant de l'aile modérée des républicains.

Marco Rubio s'est imposé comme le représentant de l'aile modérée des républicains. - Pete Marovitch - AFP

Microsoft, qui a financé la campagne du républicain Marco Rubio, a également fourni le logiciel permettant le décompte des voix. Il n’en fallait pas plus pour qu’une polémique éclate aux États-Unis.

Quelques heures après le résultat surprise du Caucus de l’Iowa, qui a notamment vu la victoire échapper à Donald Trump côté républicain, les rumeurs plus ou moins farfelues n’ont pas tardé à fleurir.

L’une d’elles a d’ailleurs pris une certaine ampleur: Microsoft aurait "arrangé" les résultats en faveur de Marco Rubio, arrivé finalement à la troisième place.

Le groupe américain a en effet financé en partie la campagne du sénateur de Floride, ce qui jusqu’ici est parfaitement anodin. Sauf que le décompte des voix lors du Caucus était réalisé grâce à un logiciel de…Microsoft.

Il n’en fallait pas plus pour que certains -dont beaucoup de partisans de Donald Trump- s’empressent de hurler au complot. Rubio, qui s’impose désormais comme le représentant de l’aile modérée du parti, serait ainsi l’émissaire des grandes entreprises, telles que Microsoft ou Facebook, favorables à une réforme de l’immigration assouplissant les règles d’entrées et sorties du territoire. Ce qui a le don de faire bondir les fans de Trump, Cruz et autres partisans du renforcement des frontières.

Microsoft finance également Hillary Clinton

En outre, les défenseurs de cette théorie peuvent s’appuyer sur des interrogations similaires du côté démocrate. Des proches de Bernie Sanders se sont en effet récemment émus du choix de Microsoft pour effectuer le décompte. Le tout alors que la firme, pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, a aussi soutenu financièrement Hillary Clinton.

Très vite, la toile s’est emparée de l’affaire, le hashtag #MicrosoftRubioFraud faisant une apparition remarquée sur le réseau social Twitter. Un phénomène qui pourrait n’être que le premier d’une longue série de polémiques, qui ne manqueront pas d’émailler la course à la Maison Blanche.

Y.D.