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Ce qu'il faut attendre de la rencontre franco-indienne

François Hollande et Narendra Modi lors du G20 de Brisbane en novembre dernier

François Hollande et Narendra Modi lors du G20 de Brisbane en novembre dernier - Saheed Khan - AFP

La venue du Premier ministre indien Narendra Modi ce vendredi 10 avril devrait donner lieu à la signature d'accords stratégiques, notamment dans l'énergie et les transports.

Pour sa première visite officielle en Europe, Narendra Modi a donc choisi la France, où il rencontre François Hollande ce vendredi 10 avril. Cette visite, "essentiellement centrée sur l'économie" selon l'Elysée, donnera lieu à de nouvelles discussions au sujet du Rafale, alors que le Premier ministre indien a récemment déclaré qu'il jugeait "possible d'avancer" sur ce dossier.

De son côté, la presse indienne affirme que l'Inde souhaiterait débloquer ce dossier. Depuis 2012, le pays est en négociations exclusives avec Dassault pour commander 126 exemplaires de son avion de chasse. Or, selon The Hindustan Times, New Delhi pourrait acheter, dans un premier temps, un nombre plus réduit d'appareils pour accélérer le processus. Le journal évoque ainsi "une acquisition stratégique pouvant aller jusqu'à 40 Rafale pour l'Indian Air Force". The Economic Times cite, lui, le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères qui s'attend à "un mouvement" sur ce dossier.

Néanmoins aucune annonce tonitruante n'est pour l'instant clairement envisagée. Mais des accords devraient toutefois être signés dans le domaine de l'énergie, des transports, ou de l'aérospatial.

Areva devrait notamment en profiter. Le groupe français, pour qui le projet de construction de six réacteurs EPR en Inde est plus qu'important, devrait en effet conclure un accord de pré-ingénierie avec Nuclear Power Corporation of India (NPCIL). En parallèle, l'entreprise devrait signer un "memorandum d'entente" avec le conglomérat indien Larsen et Toubro en vue d'une coopération pour la fabrication de composants des EPR. Ces partenariats représenteraient ainsi une bouffée d'air frais pour Areva, qui fait actuellement face à de grosses difficultés financières.

Bonne nouvelle pour la SNCF

Un accord devrait également intervenir dans le domaine des énergies renouvelables, et ainsi renforcer la présence des entreprises françaises – qui produisent aujourd'hui près de 10% de l'énergie solaire indienne – dans le pays. Le tout alors que le gouvernement Modi souhaite faire passer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 15% en 10 ans.

Bonne nouvelle aussi pour la SNCF, qui devrait signer un protocole d'accord avec Indian Railways "portant sur la semi-grande vitesse et la rénovation des gares" sur la ligne Dehli-Chandigarh (235 km). Enfin, l'Inde et la France devraient renforcer leur coopération dans le domaine des activités spatiales. Celle-ci prendra la forme d'un programme entre le Centre national d'études spatiales (CNES) et son homologue indien.

Les patrons français rencontrent leurs homologues indiens

Outre ces probables signatures, plusieurs chefs d'entreprises indiens rencontreront leurs homologues français dans le cadre du CEO forum. Des représentants de Dassault, GDF-Suez, Areva, Thales ou Veolia seront notamment présents.