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Ceta: la Belgique va-t-elle céder à la pression de l’UE?

De nombreuses manifestations contre le Ceta sont organisées en France ou en Allemagne.

De nombreuses manifestations contre le Ceta sont organisées en France ou en Allemagne. - AFP

Alors que la Wallonie a mis son veto à l’adoption du traité de libre-échange UE-Canada, la Commission européenne a fixé un ultimatum à la Belgique pour qu’elle inverse la tendance.

"Pour moi, c'est un moment où se posent des questions sur l'utilité de l'Europe". La mise en garde du Premier ministre canadien Justin Trudeau, le 13 octobre dernier, symbolise l’impatience qui commence à gagner les défenseurs du traité de libre-échange Ceta. Car ces derniers ont récemment été contrariés par le parlement wallon, qui a mis son veto à l’adoption du texte controversé.

Mardi 18 octobre, alors que les ministres du Commerce de l’UE devaient initialement donner leur accord, la Commissaire européenne Cecilia Malmström a donc lancé un ultimatum à la Belgique. Celle-ci a désormais jusqu'au sommet européen des 28 dirigeants de l'UE à Bruxelles, vendredi 21 octobre, pour donner son feu vert au Ceta.

Pas d'accord, pas de sommet

"Il doit y avoir un accord vendredi, lors du sommet européen (...) Nos amis canadiens ont besoin de savoir s'ils doivent réserver leurs billets ou pas", a-t-elle déclaré. La signature du traité avec le Canada est quant à elle prévue le 27 octobre.

"Si nous ne parvenons pas à avoir d'accord, alors il n'y aura pas de sommet (du 27 octobre)", a-t-elle prévenu.

Le refus du Ceta la semaine dernière par les Francophones de Belgique, unique en son genre dans toute l'Union européenne, a bloqué le feu vert du royaume et déclenché une intense activité diplomatique.

Lors de sa conférence de presse, Cécilia Malström a mis en garde contre les conséquences désastreuses que pourrait avoir un rejet de l'accord avec le Canada. "Si l'on n'arrive pas un accord avec le Canada, je ne suis pas sûre que nous arriverons à un accord avec le Royaume-Uni", a-t-elle notamment averti, en référence aux négociations sur le Brexit.

Y.D. avec AFP