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Christine Lagarde: fière du FMI et sans ambition politique

Christine Lagarde fait le bilan de son action au FMI

Christine Lagarde fait le bilan de son action au FMI - -

A l'occasion de ses deux ans à la tête du FMI, l'ancienne ministre de l'Economie, mise en cause dans l'affaire de l'arbitrage Adidas/Tapie, fait le bilan de son action et affirme avoir "zero ambition politique".

Avec quelques jours d'avance, Christine Lagarde fait le bilan de ses deux années passées à la tête du FMI, dans une interview à l'AFP de ce vendredi 28 juin.

"C'est dans la nature du FMI que d'être perçu lors de son intervention comme négatif, prescripteur et normatif parce qu'on intervient toujours dans une situation de crise", affirme-t-elle. L'institution préconise certes des solutions "douloureuses" mais leurs résultats doivent être évalués sur le long terme, explique-t-elle.

Ainsi, en Asie où le Fonds est intervenu à la fin des années 90," les pays qui avaient une aigreur vis-à-vis du FMI nous sont aujourd'hui reconnaissants d'avoir poussé des réformes. J'espère que l'action du FMI en Europe sera un jour reconnue".

Sur l'Europe, Christine Lagarde estime que "seul le temps permettra de juger des mérites du FMI dans la région", où il participe avec les Européens à quatre plans de sauvetage financiers.

Optimisation fiscale

La directrice du FMi revient sur le dossier de l'optimisation fiscale des multinationales. Reprenant les recommandations du dernier sommet du G8, les 17 et 18 juin en Irlande du Nord, elle affirme : " c'est très mauvais pour les Etats parce que ça les prive d'un revenu utile pour combler leurs déficits et ce n'est pas du tout juste par rapport aux petites et moyennes entreprises qui n'ont pas le moyen de pratiquer une optimisation fiscale".

Obligation de réserve

Interrogée bien évidemment sur l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais dans laquelle elle est témoin assisté depuis son passage devant la Cour de justice de la république (CJR), la directrice générale du FMI s'est en revanche refusée à tout commentaire.

Utilisant son obligation de réserve, la première française à diriger le FMI a refusé de s'exprimer sur la situation économique et financière hexagonale.

Concernant enfin ses éventuelles ambitions politiques en France, elle affirme "en avoir zero"! "Je suis très, très bien où je suis" (..) "Je suis complètement ancrée dans ma mission, dans ce que je dois faire à la tête du FMI", a-t-elle simplement noté.

P.C. et AFP