Christine Lagarde: "Il n'y a pas d'alternative" à la consolidation budgétaire
Christine Lagarde fait indirectement écho au président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui, ce jeudi 2 mai a invité les Etats "à ne pas revenir en arrière" sur la discipline budgétaire.
Quelques heures après lui, la directrice générale du FMI a estimé qu'"il n'y a pas d'alternative" à la politique de consolidation budgétaire et qu'il faut que les efforts actuels soient poursuivis.
Elle s'est exprimée lors d'une interview donne à la télévision suisse romande, à l'occasion du symposium de Saint-Gall, une sorte de "mini-Davos" qui réunit des décideurs internationaux chaque année dans l'université de cette petite ville suisse du nord-est du pays.
"Refaire des déficits" n'est pas une option
Christine Lagarde a ajouté que "la situation est difficile", et qu'il faut à la fois observer "une discipline budgétaire" et "favoriser les éléments de croissance", afin de promouvoir les "investissements et l'emploi".
"Refaire des déficits" n'est pas une option envisageable, a-t-elle dit, au même titre qu'une "politique de relance, car cela signifie plus de dettes".
S'exprimant sur l'Allemagne, la directrice du FMI a estimé que ce pays est en "train de récolter les fruits de sa politique". Selon elle, il y a actuellement "trois types de vitesses dans le monde". Les pays les plus rapides dans la croissance sont les pays émergents.
Ils sont suivis par un deuxième groupe, qui commence à renouer avec la croissance, et dont font partie les Etats-Unis, la Suède et la Suisse. Enfin, le groupe est composé de la zone Euro et du Japon, qui "peinent à retrouver le chemin de la croissance".
Christine Lagarde ne quittera pas le FMI à cause de l'affaire Tapie
Interrogée sur l'affaire Tapie, Christine Lagarde a répondu qu'elle ne quittera pas le FMI. "A chaque jour suffit sa peine, s'il y a des investigations, je continuerai à faire mon métier", a-t-elle déclaré.
En réponse à une question sur "une ligne rouge" dans ce dossier qui l'obligerait à démissionner, elle a répondu que "le FMI ne fait pas de spéculations, et je ne fais pas de spéculations".
La directrice du FMI a été convoquée en mai par la justice française pour s'expliquer sur ce dossier.
>> ERRATUM: nous avions précédemment titré cet article "Christine Lagarde: il n'y a pas d'alternative à l'austérité". Les propos de la directrice du FMI ont été mal interprétés, Christine Lagarde n'aurait pas prononcé le mot "austérité".