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Christine Lagarde voit des "risques" pour les pays émergents

"Même avec les plus grands efforts, le barrage pourrait ne pas être étanche", déclare Chrsitine Lagarde.

"Même avec les plus grands efforts, le barrage pourrait ne pas être étanche", déclare Chrsitine Lagarde. - -

La directrice générale du FMI a estimé, ce vendredi 23 août, lors la conférence de Jackson Hole, que le désengagement des banques centrales pourrait nuire à aux économies émergentes. Elle a évoqué "un territoire inconnu".

Christine Lagarde s'inquiète pour les pays émergents. La directrice générale du FMI a déclaré, lors d'un discours prononcé au symposium de Jackson Hole (Etats-Unis), que la fin des mesures exceptionnelles, entreprises par les grandes banques centrales pour soutenir l'économie, risque de nuire à ces pays.

"Le jour viendra où ces politiques d'assouplissement monétaire exceptionnel (...) devront prendre fin", a-t-elle affirmé. "Tout comme leur lancement, la fin (de ces mesures) nous amènera sur un territoire inconnu".

"Cela représente des risques sérieux" pour les pays émergents, a-t-elle ajouté. "Même avec les plus grands efforts, le barrage pourrait ne pas être étanche", a-t-elle souligné.

Chute des devises émergentes

Actuellement les différentes monnaies des pays émergents ont lourdement chuté sur les marchés, notamment la roupie indienne ou encore le real brésilien.

L'annonce de la Réserve fédérale (Fed) américaine d'un prochain ralentissement de son soutien massif à l'économie, pourrait être le facteur qui a déclenché ce mouvement. Les économistes de Capital Economics, estiment ainsi qu'il s'agit de la raison "la plus évidente". Constat partagé par Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances.

Les différents gouvernements ont commencé à prendre des mesures. La Banque centrale indienne est intervenue pour soutenir la roupie. Son homologue brésilienne a décidé, à partir de ce vendredi 23 août, d'injecter au moins 60 milliards de dollars, soit 45 milliards d’euros, sur le marché des changes.

J.M. avec AFP