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Cinq femmes qui domineront l'économie en 2014

Mary Barra va prendre les rênes de General Motors en janvier 2014

Mary Barra va prendre les rênes de General Motors en janvier 2014 - -

Plusieurs femmes vont prendre en 2014 les rênes d’une grande entreprise, d’une grande institution voire poursuivront un nouveau mandat politique. BFMBusiness.com fait le point sur celles qui vont marquer la nouvelle année.

En 2014, plusieurs dirigeantes vont occuper des postes clefs de l'économie. Plusieurs plafonds de verre ont en effet été brisés, les femmes accédant à des fonctions qu'elles n'avaient auparavant jamais occupé, comme la direction d'un grand constructeur automobile, dans le cas de Mary Barra chez GM, ou la présidence de la Réserve fédérale américaine pour Janet Yellen. Pour Angela Merkel, 2014 sera surtout l’année d’un nouveau départ.

>> Angela Merkel, l'acte III de la patronne de l'Europe

Crédit photo: Yves Herman-Reuters

Malgré un score record de 41% des suffrages exprimés lors des élections législatives d'octobre, la chancelière allemande a dû sceller une nouvelle grande coalition avec le SPD pour pouvoir installer un gouvernement stable à Berlin.

Angela Merkel a toutefois réussi à sécuriser les postes-clefs: Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances sous son précédent mandat, conserve sa fonction, et sa protégée Ursula von der Leyen devient ministre de la Défense (voir plus bas). Les défis sont désormais nombreux pour la chancelière: transition énergétique, relance de la demande intérieure, réformes structurelles, de même que la résolution "pour de bon" de la crise de la dette européenne.

>> Janet Yellen, une colombe à la tête de la Fed

Robert Galbraith - AFP

Cette dame aux cheveux gris va devenir la première femme à diriger la puissante Réserve fédérale américaine (Fed). Sa nomination a été consensuelle, Janet Yellen partageant une grande partie des vues de son prédécesseur, Ben Bernanke. Ce dernier lui a pavé le chemin pour réussir un défi des plus délicats: diminuer progressivement la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed, tout en veillant à ce que l’emploi américain continue sa progression.

Janet Yellen est d'ailleurs “une colombe”, c'est à dire une banquière centrale qui préfère l’emploi à la stabilité des prix. Nul doute que la femme du prix Nobel d’économie George Akerlof saura néanmoins faire preuve de pragmatisme pour relever les défis.

>> Mary Barra, la mécanique bien huilée de General Motors

Crédit Photo: Paul Morigi - Getty images North America - AFP

Elle a mis fin au “men’s club”, cette tradition qui veut qu’aucune femme n’accède à la tête des constructeurs automobiles américains. Mary Barra deviendra, en janvier, la première femme à diriger le géant General Motors. Mais elle avait tout pour devenir la numéro un du groupe. Ingénieure de formation, elle a passé 33 ans chez GM, gravissant un à un les échelons de la hiérarchie.

Elle a également été à l’origine du redressement du groupe, que la crise avait durement frappé en 2008. Mais GM doit encore faire face à de nombreux problèmes dont l’avenir de sa filiale allemande Opel, touchée de plein fouet par le marasme du marché européen.

>> Danièle Nouy, la gendarme des banques européennes


Crédit Photo: Banque de France

Une Française comme chef de la supervision des banques européennes. Le 16 décembre dernier, le Parlement de Strasbourg a approuvé la nomination de Danièle Nouy, présidente de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), à la tête du mécanisme de supervision bancaire unique européen. En clair, Danièle Nouy va être le gendarme des 130 plus grandes banques de la zone euro à partir d'octobre 2014.

Une consécration pour cette femme de 63 ans qui a voué la totalité de sa carrière à la supervision bancaire. Une revanche aussi, car au début des années 70, elle se serait vue refuser les portes de l’inspection générale d’une succursale de la Société Générale à Bordeaux au motif que les femmes y étaient interdites.

>> Ursula von der Leyen, la dauphine de Merkel

Crédit photo: Odd Andersen - AFP

A 55 ans, l’ex-ministre du Travail du gouvernement Merkel sortant devient la première femme à occuper le poste de ministre de la Défense en Allemagne. Certains affirment que cette mère de sept enfants est la candidate toute désignée à la succession d'Angela Merkel.

Au-delà de cette formidable ascension, son nouveau portefeuille ministériel n’en demeure pas moins délicat. Ursula von der Leyen va devoir poursuivre la réforme de l’armée allemande (Bundeswehr) et gérer les impératifs budgétaires, alors que les réductions de commandes de Berlin ont poussé EADS à restructurer sa branche défense. Avec, à la clef, la suppression de plus de 2.600 postes en Allemagne.

Julien Marion