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Comment l'embargo russe sur les produits alimentaires profite à l'Argentine

L'Argentine espère notamment gagner des parts de marché

L'Argentine espère notamment gagner des parts de marché - Ken Walker - CC - Flickr

Les sanctions économiques russes frappant les produits alimentaires de plusieurs pays occidentaux constituent une opportunité pour Buenos Aires. Les ministres argentins de l'Industrie et de l'Agriculture sont ainsi ce mardi 19 août à Moscou pour signer des contrats.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L'embargo russe sur les produits alimentaires va faire des perdants mais d'autres comptent bien en profiter. C'est le cas de certains pays asiatiques et sud-américains, qui n'ont pris aucune sanction contre le régime russe. Et tout particulièrement l'Argentine. Ce mardi 19 août et mercredi 20 août, les ministres de l'Industrie et de l'Agriculture argentins sont à Moscou pour tenter de récupérer des parts de marché.

L'objectif pour les Argentins présents dans la capitale russe: signer des contrats d'exportation. La situation leur est largement favorable.

Le Brésil et la Chine sur les rangs

Les exportateurs occidentaux de produits alimentaires étant désormais interdits sur le sol russe, la place est libre pour les producteurs argentins de viande, de lait et de fruits. Rien que pour les produits laitiers, l'Argentine estime que les débouchés russes pourraient faire bondir de 20% leurs exportations. Un gain qui approcherait les 200 millions d'euros.

Le marché russe est une aubaine pour le pays dont la santé économique est très fragile. L'Argentine est en situation de quasi crise financière, le pays ayant récemment été déclaré en défaut de paiement partiel. Des accords commerciaux avec Moscou permettrait ainsi de faire entrer à nouveau des devises dans le pays.

Ce qu'a bien compris aussi le président russe qui était en déplacement en Argentine il y a quelques semaines. Vladimir Poutine avait alors envoyé un signal clair aux Argentins: l'économie russe leur ouvre les portes. D'autres pays du continent sont aussi sur les rangs. Le Brésil et le Chili comptent bien, eux aussi, remplir les rayons des supermarchés russes.

Isabelle Gollentz