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David Cameron : "le Royaume-Uni ne compte pas tourner le dos à l'Europe"

David Cameron, ici au World Economic Forum de 2011, veut une Europe réformée et plus compétitive

David Cameron, ici au World Economic Forum de 2011, veut une Europe réformée et plus compétitive - -

Le Premier ministre britannique est revenu, ce jeudi 24 janvier, sur son discours controversé sur la place du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Pour lui, il ne s’agit pas de quitter l’Europe mais de la rendre plus compétitive.

David Cameron s’explique. Au lendemain de son discours controversé sur le rôle du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le Premier ministre britannique a pris la parole au Forum économique de Davos, ce jeudi 24 janvier. Evidemment, il est revenu sur ses propos controversés, annonçant sa volonté d’organiser un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans une Union européenne (UE) "réformée", d’ici à 2017.

"Il ne s’agit pas de tourner le dos à l’Europe bien au contraire! Il s'agit de savoir comment parvenir à une Europe plus compétitive, plus ouverte et plus flexible, et assurer la place du Royaume-Uni en son sein",a rassuré d’emblée David Cameron.

Il compte dans ce sens, "négocier un nouvel accord avec l’UE", qui soit accepté par les Britanniques."Ce n'est pas seulement bon pour le Royaume-Uni, c'est aussi nécessaire pour l'Europe", a-t-il souligné.

Faire de l'Europe "un moteur pour la croissance"

David Cameron a justifié cette volonté réformiste en avançant "que l’Europe est en train d’être dépassée dans la compétition mondiale et négligée par les investisseurs". Il explique ainsi vouloir faire du Vieux Continent "un moteur pour la croissance, et non une source de coûts pour le monde des affaires". En somme, il pense créer de la richesse en allant un peu plus vers une Europe "à la carte".

Les dirigeants européens seront-il sensibles à ses arguments ? Une chose est sure : pour le moment il n’y a pas de consensus clair. Hier, la chancelière allemande Angela Merkel a assuré à David Cameron qu’elle était "prête à discuter des souhaits britanniques".

A Grenoble, François Hollande a, lui, déclaré mercredi soir, qu’ "il n’était pas possible de négocier l’Europe". "L'Europe, elle doit se prendre telle qu'elle est. On peut la faire évoluer demain, mais on ne peut pas l'abaisser, la diminuer, sous prétexte de proposer d'y rester", avait ajouté le président français. David Cameron a donc du chemin à faire avant de convaincre ses partenaires européens.

Julien Marion et AFP