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Déficits, euro fort: ce qu'attend Hollande de l'Allemagne

François Hollande attend de l'Allemagne qu'elle en fasse plus pour la croissance en Europe.

François Hollande attend de l'Allemagne qu'elle en fasse plus pour la croissance en Europe. - -

Le président français exhorte l'Allemagne à apporté un "soutien plus ferme" à la croissance. Il pointe également du doigt le risque déflationniste en Europe, et appelle la BCE à injecter des liquidités dans l'économie européenne.

La célébration de l'amitié franco-allemande, dans le cadre des commémorations de la Grande guerre, ne met pas entre parenthèses les négociations en cours entre les deux pays.

François Hollande a ainsi appelé la première puissance européenne à apporter un soutien plus fort à la croissance en Europe, estimant que ses excédents et sa situation financière lui permettaient d'investir davantage.

Le chef de l'Etat, dont les propos sont rapportés ce lundi 4 août par Le Monde, souhaite plus généralement que l'Allemagne soit "plus présente sur la scène internationale, et se dit "favorable à un partage de la responsabilité, sur le plan politique, militaire et budgétaire".

Hollande en appelle à la BCE

Se faisant l'écho des déclarations faites vendredi 1er août par son Premier ministre Manuel Valls, il estime qu'"il y a un vrai risque de déflation en Europe". Et "si une faible croissance pèse sur les rentrées fiscales, une faible inflation a également des conséquences budgétaires négatives sur les recettes comme sur la dette", ajoute-t-il.

"Beaucoup va dépendre du niveau de l'euro, qui a baissé ces
derniers jours mais encore trop peu", estime encore François Hollande, pour qui la Banque centrale européenne "doit prendre toutes les mesures nécessaires pour injecter des liquidités dans
l'économie."

La lutte contre les déficits "dépend aussi de la croissance"

S'agissant de la lutte contre les déficits, il souligne que
le rythme des efforts entrepris "dépend aussi de la croissance". Dans ce contexte, il affirme ue la France, qui risque d'avoir du mal à tenir ses engagements européens en la matière, ne sollicite "pas de l'Allemagne une quelconque indulgence mais nous lui demandons un soutien plus ferme à la croissance."

Enfin, le président a réaffirmé son souhait de voir Pierre Moscovici, désigné candidat de la France à un poste de commissaire européen, accéder à un "grand portefeuille économique".

Y. D. avec agences