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La démission de Mario Monti ravit les commerçants italiens

Marion Monti reconnaît que la rigueur a aggravé la récession mais ne croit pas au cercle vicieux d'appauvrissement

Marion Monti reconnaît que la rigueur a aggravé la récession mais ne croit pas au cercle vicieux d'appauvrissement - -

Le chef du gouvernement italien a présenté sa démission ce vendredi 21 décembre. Un décision qui était attendue par les commerçants qui lui reproche ses plans de rigueur.

Comme prévu, Mario Monti a présenté sa démission après l'adoption du budget 2013. "Il Professore" doit aussi annoncer dimanche s'il se présente ou non aux élections législatives anticipées du début 2013.

Hasard du calendrier, cette démission intervient au moment où les Italiens doivent s'acquitter d'une taxe foncière réintroduite cette année par Mario Monti. Ces derniers n'en peuvent plus de la pression fiscale qui ne cesse de s'accroitre dans le pays et a un impact sur la consommation des ménages.

Noël a consacré la débâcle des commerçants

Pour certains experts italiens, l'affaire est entendue: cette nouvelle taxe foncière a bel et bien fait plonger les achats de Noël. "Ce n'est pas une contraction mais une débâcle. Nous prévoyions une baisse de 12%, maintenant on va vers les -20%", se lamente le président de l'association de défense des consommateurs italiens.

Même son de cloche du côté d'un économiste: les impôts "excessifs", imposés "surtout à l'emploi salarié, ont eu un grand impact sur la consommation".

L'absence de croissance en Italie, combinée à une montée en flèche de la pression fiscale sont les aspects les plus négatifs du bilan de Mario Monti selon les observateurs.

Celui-ci a admis que l'amère potion administrée à l'Italie a aggravé la récession. Mais il se défend d'avoir entraîné le pays dans un cercle vicieux d'appauvrissement.

Selon le gouvernement, la reprise de la croissance est en vue. Elle interviendrait vers le milieu de l'année prochaine...

Delphine Liou