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La Grèce et les autres pays de la zone euro toujours en quête d'un accord

Les négociations entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro n'ont pas abouti lundi.

Les négociations entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro n'ont pas abouti lundi. - Aris Messinis - AFP

Plusieurs responsables grecs ont fait savoir lundi qu'ils jugeaient "absurde" et inacceptable" le dernier projet de texte de l'Eurogroupe. Celui-ci évoquait une prolongation du plan d'aide actuel. Varoufakis va faire l'impossible pour parvenir à un accord.

Wolfgang Schäuble , le ministre des Finances allemand, s'était montré "très sceptique"quant aux chances de trouver un accord ce lundi. Il ne s'était pas trompé: dès le début de l'Eurogroupe à Bruxelles, Athènes a rejeté une première proposition jugée "absurde" et "inacceptable" de la part de ses partenaires de la zone euro, a indiqué une source gouvernementale grecque.

Le projet de texte, consulté par Reuters, évoquait une
"prolongation technique" de six mois du plan d'aide qui expire à la fin du mois et mentionnait la volonté de la Grèce de mener ce plan à son terme.

"L'insistance de certaines personnes à demander au nouveau gouvernement grec de mettre en oeuvre le plan de sauvetage est absurde et inacceptable, et en ces circonstances il ne peut y avoir d'accord ce soir", a-t-elle indiqué.

Et il semblerait que ces "certaines personnes" soient notamment Pierre Moscovici. Yanis Varoufakis, ministre des Finances, a en effet déclaré que Pierre Moscovici avait présenté un projet de texte qu'il aurait été ravi de signer et d'endosser. Ce texte prévoyait qu'Athènes réclame une prolongation de l'accord d'aide, débouchant sur un programme intermédiaire de 4 mois. "Malheureusement, cette proposition a été retirée avant l'Eurogroupe et remplacée par un texte de Dijssebloem".

Il se dit prêt à faire l'impossible pour parvenir à un accord dans les jours qui viennent. "Nous étions prêts à mettre en suspens notre programme électoral pendant 6 mois et on ne nous a proposé en échange qu'une flexibilité nébuleuse". Et il estime que c'est à l'Eurogroupe qu'il appartient "définir les souplesses qu'il propose". Selon lui, "dans les prochaines 48 heures, l'Europe trouvera une formulation propre à amener la Grèce à présenter une demande de prolongation d'aide".

Tsipras veut un "accord-relais"

Les 19 ministres des finances de la zone euro étaient réunis à Bruxelles pour essayer de trouver un compromis. De son côté, le nouveau gouvernement de gauche radicale refuse toute prolongation de son plan d'aide. Le Premier ministre Alexis Tsipras demande en effet à ses partenaires de lui accorder du temps pour mettre en place son propre plan de réformes, et de conclure avec la Grèce en attendant un accord-relais pour lui permettre de rester financièrement à flots.

"Mener à bien le plan de sauvetage ne faisait pas partie des propositions du sommet" des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE jeudi dernier à Bruxelles, "ceux qui l'ont remis sur la table perdent leur temps", a fait savoir la source gouvernementale.

Après ce refus grec, la réunion de l'Eurogroupe a pris fin en début de soirée.

Y.D. avec agences