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Dette grecque: Juncker appelle la zone euro à tenir ses engagements

Jean-Claude Juncker a loué la performance de l'économie grecque.

Jean-Claude Juncker a loué la performance de l'économie grecque. - ANGELOS TZORTZINIS - AFP

En visite à Athènes, le président de la Commission européenne a loué la performance "impressionnante" de l'économie grecque.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé ce jeudi les pays de la zone euro "à tenir leurs engagements" sur la réduction de la dette grecque, lors d'une visite officielle à Athènes.

Après avoir loué la performance "impressionnante" de l'économie grecque pour renouer avec la croissance, le président de la Commission a souligné qu'il fallait maintenant "se concentrer sur le problème de la réduction de la dette". "Je voudrais que tous les États membres (de la zone euro ndlr) tiennent leurs engagements", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

La Grèce a réalisé en 2017 un excédent budgétaire de 0,8% du PIB, et un surplus primaire de 4%, dépassant, pour la deuxième année consécutive les objectifs fixés par ses créanciers, Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI). Le pays a renoué avec la croissance en 2017, à 1,4% après neuf ans d'une récession profonde.

La Grèce, bientôt "un pays normal comme les autres pays"

Actuellement, les créanciers sont en train d'évaluer la quatrième revue du programme grec, soit les réformes réclamées, ainsi que les modalités pour la réduction de l'énorme dette, à 178,6% du PIB en 2017.

"Il faudra que la quatrième revue soit terminée le plus tôt possible", a insisté Jean-Claude Juncker, tout en se disant convaincu que le pays allait sortir des programmes en août 2018, comme prévu, et deviendrait "un pays normal comme les autres pays".

"Nous voulons tout faire pour que la sortie de la Grèce (des programmes d'aide) soit la plus claire et la plus nette possible", a-t-il dit, ce qui signifie un retour du pays en août sur les marchés financiers.

Cependant, la question de la réduction de la dette grecque reste toujours une patate chaude pour les pays membres de la zone euro, qui sont divisés sur la question, l'Allemagne souhaitant toujours le maintien d'un contrôle strict des finances grecques après la fin de la tutelle de la zone euro.

Y.D. avec AFP