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Dette grecque: un accord imminent mais pas d'effacement

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- - Alberto Pizzoli - AFP

"On est très près d'un accord global", a déclaré Pierre Moscovici ce dimanche, à propos des négociations avec Athènes sur la dette grecque. Mais le Commissaire européen a exclu tout "hair cut" pour le moment.

A la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a estimé dimanche qu'Athènes et la Commission européenne étaient "très près d'un accord global" sur la dette du pays.

"Je souhaite qu'on puisse avoir demain un accord global, qui soit un accord à la fois sur le programme, sur des mesures de croissance et (de création, ndlr) d'emplois pour la Grèce, sur la dette grecque", a-t-il déclaré sur France Inter. "Quand je dis demain, c'est demain j'espère, si ce n'est pas demain, c'est dans les prochaines semaines", a-t-il souligné au passage.

Athènes espère le déblocage d'une prochaine tranche de prêts et surtout des engagements clairs sur des mesures facilitant le remboursement de son énorme dette publique (179% du PIB).

Au tour des partenaires de la Grèce de faire un pas

"La Grèce a pris ses responsabilités. Je souhaite que maintenant les partenaires de la Grèce que nous sommes prennent aussi leurs responsabilités", a indiqué Pierre Moscovici en affirmant: "Je pense qu'on est très près en réalité d'un accord global."

Le Parlement grec a adopté jeudi de nouvelles mesures d'austérité, totalisant 4,9 milliards d'euros d'économies, réclamées par les créanciers d'Athènes pour débloquer une tranche de 7 milliards d'euros de prêts internationaux qui serviront notamment à rembourser quatre milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 juillet et deux milliards à des investisseurs privés.

"Notre pays, en adoptant de nouvelles mesures au Parlement grec a totalement rempli ses obligations et à temps", a déclaré dimanche le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos dans un communiqué cité par l'agence ANA. "Il n'y a plus d'excuses pour tergiverser encore sur la question de l'allègement de la dette", a-t-il ajouté.

Pierre Moscovici a souligné que l'accord pouvait inclure des mesures sur l'allongement des maturités de la dette ou sur la diminution des taux d'intérêt mais, a-t-il assuré, "il n'y aura pas demain, ni dans les jours qui viennent, de 'hair cut', de renoncement à la dette" car "les États-membres n'y sont pas prêts".

N.G. avec AFP