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Draghi: "nous avons besoin d'une France qui soit forte"

Mario Draghi a estimé que le chômage est l'ennemi de l'Europe

Mario Draghi a estimé que le chômage est l'ennemi de l'Europe - Daniel Roland - AFP

Le président de la Banque centrale européenne a affirmé, sur Europe 1 ce mercredi 24 septembre, la nécessité de restaurer la confiance pour faire face au chômage. Il a également considéré que l'Hexagone n'est pas l'homme malade de l'Europe.

Alors que le gouvernement français s'inquiète d'un risque de déflation en zone euro, Mario Draghi, lui, se veut rassurant. Interrogé sur Europe 1 ce mercredi 24 septembre, le président de la Banque centrale européenne a déclaré : "nous ne voyons pas de risque de déflation" en zone euro.

De même pour la croissance, Mario Draghi a jugé que l'union monétaire connaît "une reprise modeste, faible, inégale, fragile mais pas une récession".

Il n'empêche que la France ne décolle pas. Mardi l'Insee a confirmé une croissance nulle au deuxième trimestre. A la question de savoir si l'Hexagone est l'homme malade de l'Europe, Mario Draghi a répondu "franchement je déteste cette expression".

"Nous avons tous besoin d'une France qui soit forte, compétitive, d'une France où la concurrence va de pair avec la solidarité. Vous avez besoin d'une France forte", a-t-il jugé.

Le chômage, "l'ennemi de l'Europe"

Quant à l'Europe, Mario Draghi a affirmé que "[son] ennemi principal c'est le chômage, le chômage des jeunes, le chômage tout court".

"Et ceci est lié à un sentiment plus large qui est l'absence de confiance dans l'avenir et entre les Etats-membres". "Et ça il nous faut le combattre", a déclaré le patron de la BCE.

Mais, comme il l'avait déjà dit lors de la dernière réunion de politique monétaire de son institution, Mario Draghi a réaffirmé que la BCE ne peut pas tout faire.

"La politique monétaire ne peut pas à elle seule produire la croissance", a-t-il ainsi répété avant d'insister un peu plus: "le crédit est une condition nécessaire mais pas suffisante". Mario Draghi a notamment cité les réformes structurelles et l'investissement comme autres éléments qui pourraient permettre à l'activité de repartir.

J.M.