Embargo russe: l'Allemagne principale victime
La Russie a donc décidé, hier, "un embargo total" sur la plupart des produits alimentaires occidentaux, européens en particulier, en réponse aux sanctions de l'UE liées au dossier ukrainien.
La question qui commence à vraiment se poser est de savoir si ces sanctions pourraient pénaliser l'Allemagne, le principal moteur de la croissance en zone euro. Un moteur qui, depuis plusieurs semaines, traverse une passe un peu difficile.
Sa compétitivité légendaire marque le pas en particulier face à l' Espagne. La traduction se fait dans les chiffres avec la production industrielle qui n'a progressé au deuxième trimestre que de 03% contre 1,3% attendu. Ensuite, les commandes à l industrie reculent de 3%. Des chiffres inhabituels en Allemagne.
Les marchés dans l'incertitude
L'exposition de son économie à la Russie est certes importante, mais pas spectaculaire: 3,6% de ses exportations et 4,6% de ses importations.
Ce n'est donc pas en tant que tel un élément détérminant. Mais les sanctions russes pourraient être de nature à reporter certains contrats. En fait, cette situation plonge l'Allemagne et avec elle bien sûr la zone euro dans ce que les marchés redoutent le plus :l"incertitude.
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Le titre de l'encadré ici
|||Les exportations françaises
La France réalise un milliard d'euros par an d'exportations agroalimentaires vers la Russie, dont 107 millions pour la viande, 101 millions pour le lait et les produits laitiers, 67 millions pour les céréales, et 27 pour les fruits. Les vins et alcools qui ne sont pas touchés par l'embargo représentent, eux, 123 millions. En partique, la filière des fruits risque d'être proportionnellement la plus pénalisée en cette période.