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Grèce: le suspense demeure, un nouveau sommet dimanche

Quel avenir pour la Grèce?

Quel avenir pour la Grèce? - Aris Messinis - AFP

La journée de ce mardi 7 juillet a été riche en rebondissements. Alors que la Grèce devait remettre ses propositions, elle a obtenu un nouveau délai. Un sommet de la zone euro aura lieu ce dimanche avec les 28 dirigeants de l'UE, et pas seulement ceux de la zone euro, a annoncé Matteo Renzi.

Décidément, le dossier grec peine à trouver une issue. Deux réunions cruciales étaient prévues ce mardi 7 juillet. Avant un sommet extraordinaire de la zone euro prévu à 16H30 GMT, les ministres des Finances de la zone euro se retrouvaient à la mi-journée à Bruxelles. Une première pour le nouveau ministre grec, Euclide Tsakalotos, remplaçant du flamboyant Yanis Varoufakis.

Malheureusement, la Grèce n'a pas fait de propositions concrètes de réformes, par écrit, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro. Les autorités grecques sont venues à l'Eurogroupe sans "lettre", ni document écrit, a confirmé une source européenne proche des discussions. Mais des propositions de réformes ont tout de même étudiées lors de cette réunion, a soutenu une source diplomatique européenne. "Ils sont en train de finaliser la rédaction de ces propositions" qui sont "assez proches" de celles faites la semaine dernière par les créanciers, a-t-elle ajouté. La zone euro attendait mardi de la Grèce des propositions de réformes "crédibles" pour éviter le scénario du pire au pays qui risque de dériver hors de la monnaie unique.

La Grèce soumettra donc de nouvelles propositions à ses créanciers européens "peut-être mercredi". Ces propositions devraient examinées sur le plan technique par les "institutions" (Commission, Banque centrale européenne et FMI) qui feraient rapport d'ici la fin de la semaine à l'Eurogroupe des ministres des Finances et au sommet de la zone. "Demain (mercredi), il y aura une conférence téléphonique pour examiner la demande de nouveau programme, avec l'idée qu'on doit pouvoir apporter une réponse positive ou négative le week-end prochain".

En attendant, la Grèce réclame à ses partenaires de la zone euro de parvenir à une solution provisoire permettant de couvrir ses besoins de financement jusque fin juillet.

>> Retrouvez cette journée du 7 juillet, riche en rebondissements

23h - "S'il n'y avait pas d'accord dimanche, il y aurait de graves conséquences", prévient Hollande

"Il était nécessaire de rétablir le dialogue", s'est félicité François Hollande, au sortir du sommet européen. "Des propositions doivent être faites dès demain matin et précisées", a ensuite déclaré le président de la République, après avoir notamment rencontré le dirigeant grec Alexis Tsipras.

"La France veut que la Grèce reste dans la zone euro", a-t-il par ailleurs réaffirmé. "Oui c'est vrai, il n'y a pas eu de décision. Mais un accord est-il encore possible"? a-t-il ensuite demandé. "Je réponds oui, mais, il ne faudra pas qu'il y ait de perte de temps."

"S'il n'y avait pas d'accord dimanche, il y aurait de graves conséquences", a-t-il toutefois prévenu.

Le chef de l'Etat a également confirmé qu'il y aura un nouveau sommet européen, dimanche prochain, comme l'avait annoncé juste avant lui Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien.

22h45 - "Nous avons besoin de nouvelles propositions", avertit Angela Merkel

"Nous avons besoin de nouvelles propositions", a insisté la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue du sommet. Avant d'avertir: "Les conditions ne sont pas encore réunies pour entamer des discussions sur un nouveau plan d'aide."

"Alexis Tsipras soumettra une demande de prêt et des propositions de réformes", a assuré Angela Merkel. "Nous attendons du gouvernement grec des propositions très détaillées d’ici jeudi, des propositions qui s’appuient sur le mécanisme européen de stabilité"

22h35 - Il y aura bien un nouveau sommet européen, ce dimanche

Evoqué toute la journée, la tenue d'un nouveau sommet européen a finalement été confirmée pour dimanche prochain, par le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

Cette nouvelle réunion cruciale sera élargie aux 28 dirigeants de l'Union européenne, et pas uniquement à ceux de la zone euro.

22h30 - Le sommet européen qui se tenait à Bruxelles est terminé

Thomas Piketty face à Ruth Elkrief

Thomas Piketty, économiste et auteur de "Capital au XXIème siècle" (Éd. du Seuil), a répondu aux questions de Ruth Elkrief, ce mardi 7 juillet 2015, sur la crise grecque

20h50 - Tsakalotos estime que "des progrès" sont en cours

Après une journée de sommets le tout nouveau ministre des Finances grec a déclaré, à la sortie de la réunion de l'Eurozone, que la zone euro avait montré "une volonté politique de donner une nouvelle chance à la Grèce". Selon lui, "des progrès" sont en cours.

19h52 - Un nouveau sommet de la zone euro dimanche?

Un nouveau sommet de la zone euro pourrait avoir lieu dimanche prochain pour examiner un possible projet d'accord sur la Grèce, ont annoncé mardi deux responsables européens de haut rang.

Selon un calendrier potentiel évoqué par les responsables au fait de la négociation, la Grèce, qui n'a pas encore présenté en détail ses propositions sur les réformes qu'elle suggère de mener en échange d'une aide, le ferait mercredi. Ces propositions seraient examinées sur le plan technique par les "institutions" (Commission, Banque centrale européenne et FMI) qui feraient rapport d'ici la fin de la semaine à l'Eurogroupe des ministres des Finances et au sommet de la zone.

"Demain (mercredi), il y aura une conférence téléphonique pour examiner la demande de nouveau programme, avec l'idée qu'on doit pouvoir apporter une réponse positive ou négative le week-end prochain", a expliqué l'un des responsables.

19h30 - Trichet : "les Grecs doivent présenter un plan crédible"

Pour l'ancien président de la Banque centrale européenne, Athènes doit s'engager à faire de nouvelles réformes. Sur France Info, il déclare que le pays doit fournir "des engagements crédibles, qui permettent de remettre la Grèce sur des rails, d’avoir de la croissance, des créations d’emplois, d’être à nouveau compétitive".

19h23 - L'appel des 43 parlementaires Français de gauche

Quarante-trois parlementaires français de gauche ont lancé mardi un appel au maintien de la Grèce dans la zone euro et à la restructuration de sa dette, au moment où le sort de ce pays au bord de la faillite se jouait à Bruxelles. Ces élus de l'aile gauche du Parti socialiste, du Front de gauche ou des Verts exhortent le gouvernement français à "s'engager pleinement pour le maintien de la Grèce dans la zone euro" et à "s'opposer avec vigueur à toute stratégie visant à sa sortie" de la monnaie unique européenne.

Ils lancent un appel à l'ouverture immédiate de négociations sur la restructuration de la dette grecque et demandent au gouvernement français de s'engager à "accompagner" Athènes dans "les nécessaires réformes pour une fiscalité plus juste et une lutte renforcée contre la corruption".

Parmi les signataires figurent les députés PS "frondeurs" Pouria Amirshahi et Laurent Baumel, ainsi que les anciens ministres socialistes Aurélie Filippetti et Benoit Hamon.

19h22 - Obama a parlé à Merkel et Tsipras

Barack Obama a évoqué la crise grecque avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a fait savoir mardi la Maison blanche. Les Etats-Unis continuent à encourager toutes les parties à conclure un accord qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro, ce qui est dans l'intérêt de tous, a ajouté Josh Earnest, porte-parole de la présidence.

19h16 - La Grèce veut une solution provisoire

La Grèce réclame à ses partenaires de la zone euro de parvenir à une solution provisoire permettant de couvrir ses besoins de financement jusque fin juillet le temps de conclure un accord de plus long terme, a déclaré lundi un responsable grec.

"La proposition de la Grèce est de parvenir à une solution jusqu'à la fin de ce mois (...) afin de préparer le grand accord viable au cours de cette brève période", a dit ce responsable.

17h35 - Les Bourses dégringolent

A la clôture, la Bourse de Paris a cédé 2,27%. Le CAC40 avait ouvert quasi-stable, pour s'orienter rapidement dans le rouge. Dans l'après-midi, l'indice parisien a accentué ses pertes, pénalisé par la Grèce. Le gouvernement grec est venu les mains quasi-vides à la réunion de l'Eurogroupe et demande un délai.

La Bourse de Milan recule de 2,75%, et celle de Madrid 1,89%.

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17h35 - Hollande table sur des décisions dans la semaine

Les décisions susceptibles de permettre à la Grèce de rester dans la zone euro doivent être prises cette semaine, a déclaré mardi François Hollande à son arrivée à un sommet extraordinaire des pays membres de la monnaie unique à Bruxelles. "La Grèce doit faire des propositions sérieuses", a répété le président français.

"Elles ont déjà été énoncées. Elles doivent être précisées. C'est l'enjeu de la réunion de ce soir." "Ensuite, nous devons faire preuve de responsabilité, de solidarité mais aussi de rapidité", a-t-il poursuivi. "C'est-à- dire que c'est dans la semaine que les décisions doivent être prises."

François Hollande a, en effet, bien confirmé que le ministre grec des Finances avait énoncé les nouvelles mesures du gouvernement Tsipras et que le Premier ministre les finaliserait ce soir.

17h13 - Merkel ne voit pas de base pour les négociations

Il n'y a toujours pas de base pour des négociations avec la Grèce, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel mardi à son arrivée à un sommet des dirigeants la zone euro convoqué en urgence à Bruxelles. "Après l'expiration du second programme (d'aide) et après le 'non' très clair au référendum grec, il n'y a toujours pas de base pour des négociations dans le cadre du programme du MES (Mécanisme européen de stabilité)", a-t-elle dit aux journalistes.

Elle a évoqué un délai de plusieurs jours pour parvenir à un accord avec la Grèce. "Ce n'est pas une question de semaines mais de quelques jours", a-t-elle déclaré en réaffirmant le lien entre la solidarité européenne et la responsabilité des dirigeants grecs. "Sans solidarité il n'y a pas de possibilité d'aide, et sans solidarité et sans réformes il ne sera pas possible d'aller là où nous voulons aller". Principaux extraits (en anglais) des déclarations des dirigeants européens

16h58 - Moscovici y croit encore

Pierre Moscovici dit qu'il y a de l'espoir d'un accord avec la Grèce. Il précise: l'Eurogroupe va "travailler vite pour maintenir la zone euro intacte".

16h53 - Dijsselbloem attend des propositions par écrit

Dijsselbloem annonce que l'Eurogroupe tiendra mercredi 8 juillet une téléconférence pour discuter de la demande grecque au MES. Cette discussion aura pour objet un nouveau programme de moyen terme pour la Grèce. Mais l'Eurogroupe attend d'abord des propositions grecques par écrit.

 Dijsselbloem annonce aussi que la BCE évaluera la situation en Grèce sur une base journalière.

16h42 - Rencontre au sommet avant le sommet

Une rencontre est organisée entre Alexis Tsipras, Angela Merkel et François Hollande avant le sommet de la zone euro. Une information confirmée par l'Elysée.

16h41 - Fin de la réunion de l'Eurogroupe

Le ministre finlandais des Finances annonce la fin de la réunion de l'Eurogroupe. Par ailleurs, il annonce que la Grèce va présenter une demande au MES dans les prochaines heures.

16h33 - Tsipras devant le Parlement

Le Premier ministre grec s'exprimera mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg, trois jours après le référendum en Grèce qui a rejeté un plan de réformes des créanciers du pays (UE et FMI), a-t-on appris mardi de source gouvernementale grecque.

Le président du Parlement européen Martin Schulz a confirmé sur son compte twitter la présence d'Alexis Tsipras lors d'une session du parlement consacrée aux négociations en cours entre la Grèce et ses créanciers. Plusieurs parlementaires européens avaient souhaité pouvoir entendre le Premier ministre grec sur ces questions, comme ils ont pu le faire mardi avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

16h06 - "Pas de propositions concrètes"

La Grèce n'a pas fait de propositions concrètes de réformes, par écrit, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, a déploré le Premier ministre maltais Joseph Muscat avant un sommet extraordinaire à Bruxelles.

"L'absence de propositions concrètes de la part du gouvernement grec n'aide pas pour le sommet des dirigeants de la zone euro ce soir", a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

16h04 - Nouvelle demande d'aide financière

La Grèce a l'intention de présenter une nouvelle demande d'aide financière au fonds de sauvetage des Etats de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), rapporte mardi le journal allemand Handelsblatt.

Citant un responsable de la zone euro, le quotidien dit que le gouvernement d'Athènes a annoncé sa nouvelle demande lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles mais qu'il ne l'a pas encore présentée par écrit.

15h44 - Des propositions mercredi?

La Grèce soumettra de nouvelles propositions à ses créanciers européens "peut-être mercredi", a déclaré un haut responsable de la zone euro, alors qu'un sommet de la zone euro est convoqué dans la soirée de mardi.

"Ils disent qu'ils soumettront peut-être demain une nouvelle requête et les grandes lignes de leurs propositions", a indiqué ce responsable. 

15h20 - EXCLUSIF : Vers un nouveau délai pour la Grèce

Les nouvelles propositions grecques ne sont pas prêtes. Le gouvernement demande un délai et veut présenter ses propositions mercredi 8 juillet, selon les informations obtenues par les correspondants de BFM Business à Bruxelles.

Devant l'exaspération des ministres des Finances, le ministre grec a tout de même présenté, par oral, les nouvelles mesures. La délégation grecque est en train de les mettre par écrit.

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- © Daniel Rostand - AFP

14h15 - La BCE explique son choix de la veille

La BCE explique, dans un document, qu'elle ne peut être "exagérément généreuse" avec les prêts d'urgence.

La Banque centrale européenne (BCE) ne peut fournir des financements d'urgence assortis de conditions par trop généreuses ou sans garanties suffisantes, lit-on dans un document de l'institut d'émission. La BCE assure le refinancement des banques grecques par le biais du mécanisme de fourniture de liquidité d'urgence (ELA). Elle a lundi augmenté la décote ("haircut") assignée à certaines des garanties (collatéraux) présentées par ces banques, un élément que le Premier ministre grec Alexis Tsipras doit prendre en compte à quelques heures d'un sommet de la zone euro à Bruxelles.

Dans un document publié mardi sur son site, l'institut d'émission cite des situations dans lesquelles l'ELA entrerait en conflit avec ses objectifs, affirmant que les banques centrales nationales ne pourraient faire fonctionner ce mécanisme en l'absence de garanties suffisantes ou dans des conditions généreuses au point de soulever le risque d'un "aléa moral". "Assurer l'ELA dans des conditions exagérément généreuses (...) pourrait augmenter le risque d'aléa moral de la part des établissements financiers ou des autorités de tutelle", explique la BCE.

De telles conditions trop accommodantes pourraient se muer en une menace pour l'indépendance des banques centrales nationales si l'ELA était assuré sans garanties suffisantes pour préserver cette indépendance, ajoute-t-elle. D'autres risques de conflit émaneraient de situations dans lesquelles l'ELA deviendrait un procédé de financement des Etats ou encore contrarierait l'exécution de la politique monétaire "en rendant l'orientation des taux d'intérêt à court terme plus délicate".

En vertu des propres règles définies par la BCE, l'ELA n'est destiné qu'aux banques solvables ayant des besoins de liquidité. Ce sont les banques centrales nationales qui se chargent de refinancer les banques commerciales suivant ce mécanisme, avec l'assentiment de la BCE. La BCE admet que, d'une manière générale, les risques associés aux procédures de prêt d'urgence ne sont pas totalement couverts par l'apport de garanties. "Même après application de mesures de contrôle du risque, il demeure des risques résiduels, remarque-t-elle.

13h11 - Pas de prêt relais à la Grèce

La zone euro n'envisage pas pour l'instant d'accorder un prêt relais à la Grèce, a déclaré mardi le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb, à son arrivée à une réunion de l'Eurogroupe. "Nous n'étudions pas un financement relais à ce stade", a-t-il dit avant cette réunion, qui précède un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro.

13h08 - L'élite grecque a pillé le pays

L'élite grecque a pillé le pays pendant des années et les Européens se sont contentés de la regarder faire, a affirmé mardi le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel.

13h05 - Une sortie de la Grèce de l'euro n'est pas exclue si...

La Commission européenne ne souhaite pas une sortie de la Grèce de la zone euro mais un "Grexit" ne peut être exclu si la confiance n'est pas restaurée entre Athènes et ses partenaires européens, a déclaré mardi Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne en charge de l'euro. "Certainement, ce n'est pas notre but, ce n'est pas notre intention", a-t-il dit à la presse à son arrivée à une réunion de l'Eurogroupe des ministres des Finances.

"Nous oeuvrons au scénario où nous pourrons parvenir à un accord mais si la confiance n'est pas restaurée et s'il n'y a pas de paquet crédible de réformes en place, cela ne pourra être exclu." "Beaucoup dépendra de ce que le gouvernement grec présentera", a souligné Valdis Dombrovskis en évoquant un "défi immense et immédiat" pour Athènes. "Ce qu'il nous faut maintenant, c'est une stratégie claire et crédible sur la sortie de crise de la Grèce, les moyens de restaurer la stabilité financière et le retour à la croissance économique", a-t-il ajouté.

13h04 - Schäuble écarte un allègement de la dette grecque

En marge de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, le grand argentier allemand a écarté une réduction de la dette grecque. "Quiconque connaît les traités européens sait qu'une réduction de la dette n'est pas possible dans le cadre d'un plan d'aide financière", a affirmé le ministre allemande des Finances.

Interrogé sur la possibilité que la Grèce reste au sein de la zone euro, il a répondu que cela dépendait du gouvernement grec.

12h45 - Moscovici appelle à "mettre les jeux politiques de côté"

Le commissaire européen en charge des Affaires économiques estime que "les raisons d'un accord sont plus fortes que jamais". "Il faut mettre les jeux politiques de côté", ajoute Pierre Moscovici pour qui "la Commission européenne ne se résigne pas au Grexit". "Ce serait un terrible échec", considère-t-il.

Comme Angela Merkel et François Hollande avant lui, il renvoie la balle dans le camp d'Athènes. Selon lui, c'est ainsi aux Grecs de faire "des propositions complètes, crédibles, efficaces".

12h43 - Dijsselbloem fera "tout pour renforcer la zone euro"

"Je crois qu'au cours de la semaine et des mois écoulés, l'Eurogroupe a été très uni dans ses positions, et cela signifie que nous ferons tout ce qu'il faudra pour renforcer la zone euro, pour la maintenir unie", a affirmé le chef de file de l'Eurogroupe.

12h41 - La Grèce, un sujet "avant tout politique" pour le PDG de Société Générale

"Je pense que la situation est en fin de compte avant tout politique", a ainsi déclaré Frédéric Oudéa, le DG de Société Générale, lors des rencontres financières annuelles de Paris Europlace.

12h15 - Des propositions pas si différentes pour la Grèce?

Les propositions grecques à l'Eurogroupe mardi ne seront pas fondamentalement différentes de celles rejetées par référendum dimanche, d'après le Süddeutsche Zeitung qui indique se baser sur ses propres informations.

La Grèce va proposer de conserver la TVA réduite dans les îles, de maintenir la TVA à 13% dans la restauration et des coupes limitées dans le budget de la Défense.

11h33 - Pierre Gattaz souhaite "idéalement que la Grèce reste dans l'euro"

Le patron des patrons préfère éviter le Grexit. "Ma préférence, c'est que la Grèce reste dans la zone euro parce que nous avons des contacts avec les entreprises grecques, parce que nous avons pour un grand nombre d'entre nous des intérêts en Grèce", a ainsi déclaré Pierre Gattaz, le président du Medef.

"Nous pensons qu'une sortie de la zone euro des Grecs pourrait être assez difficile à la fois pour la population grecque et pour les entreprises", a-t-il ajouté.

10h57 - Hidalgo dénonce "l'Europe des Excel"

La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), a déclaré qu'elle aurait "voté non" au référendum de dimanche si elle avait un passeport grec. Si elle se considère comme "profondément européenne" mais "là, c'est l'Europe des tableaux Excel". "Je pense qu'on est à un tournant pour l'Europe, enfin en tout cas je l'espère, enfin on va renouer avec le rêve européen", a-t-elle affirmé lors d'un petit déjeuner avec des journalistes de mode.

9h17- La Bourse de Paris ne faiblit pas

Alors qu'un accord sur la Grèce ne semble pas franchement sur la bonne voie, la Bourse de Paris reste sereine. Le CAC40 a ainsi ouvert quasi-stable (+0,02%).

9h04 - Juncker: "ma volonté est d'éviter un Grexit"

S'exprimant devant les eurodéputés, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a affirmé que "(sa) volonté, (son) souhait, est d'éviter un Grexit". "Il est temps de retrouver la table des négociations. On ne quitte pas la table, ce qu'on fait les Grecs, ce qui a été une erreur", a-t-il poursuivi.

8h46 - "Nous avons un devoir de réussite vis-à-vis de la Grèce" (De Villepin)

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a considéré sur BFMTV-RMC que "nous avons un devoir de réussite vis-à-vis de la Grèce et de nous-mêmes. Il y a bien longtemps que l'Europe n'a pas réussi quelque chose. Nous devons réussir dans un intérêt commun".

Il a également confié une certaine admiration pour le Premier ministre grec Alexis Tsipras. "Nous avons la chance d'avoir un jeune Premier ministre qui est crédible aux yeux d'une large partie de l'opinion grecque et qui est indépendant".

8h31 - Piketty ne peut pas croire qu'un Grexit "soit une solution"

L'économiste Thomas Piketty a sur France Info affirmé que "l'on ne peut pas croire qu'une sortie de la Grèce de la zone euro soit une solution". Il appelle également à trouver un accord qui "n'asphyxie pas" le pays.

"Je pense que ceux qui pensent que l'on va stabiliser et discipliner la zone euro en expulsant un pays, sont de dangereux apprentis-sorciersé, explique-t-il. Et il cite notamment Alain Juppé, Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy. Pour lui, l'Europe s'est construite dans les années 1950 sur l'effacement des dettes du "passé", et "notamment la dette allemande".

7h54 - Pour Valls, "les bases d'un compromis existent"

Invité de RTL, Le Premier ministre a considéré que les "bases d'un accord existent" avec la Grèce. Il a également mis en garde contre le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro qui "serait un risque pour la croissance et l'économie mondiales".

"Il n'y a pas de sujet tabou sur la dette, sur le rééchelonnement, sur le fait qu'on reprofile, qu'on retravaille sur la dette" grecque, a ajouté le Premier ministre.

Il a également annoncé qu'un débat serait organisé sur le sujet, mercredi, à l'Assemblée nationale.

7h03 - Bild veut "une Merkel de fer"

Le tabloid Bild, titre de presse le plus vendu en Allemagne, n'a pas pour habitude de faire dans la dentelle. Pour preuve, la une de l'édition de ce mardi. Le Bild appelle à ne pas donner "de nouveau milliards pour la Grèce" et veut ainsi une "chancelière de fer". Angela Merkel est ainsi coiffée d'un casque à pointe pour appuyer la référence à Otto von Bismarck, surnommé le "chancelier de fer"...

Une façon peu subtile d'appeler Angela Merkel à ne pas faire de concessions à la Grèce lors du sommer européen de ce mardi.

6h22 - Point agenda

Le grand rendez-vous de ce mardi sera la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro programmée pour 18h.

Auparavant, à 11h, aura lieu un Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro).

Enfin Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, doit prendre la parole lors d'une session du Parlement européen,dans la matinée. Il s'agira de sa première intervention depuis la tenue du référendum, dimanche.

6h15 - Une majorité de Français favorables au Grexit

C'est ce que révèle un sondage Odoxa pour le Parisien publié ce mardi. 49% des sondés souhaitent que la Grèce reste dans l'euro alors que 50% préféreraient qu'elle en sorte. En outre une très grande majorité (75%) des Français considère qu'il y a d'autres solutions que l'austérité pour sortir de la crise.

Cette nuit - La Maison Blanche appelle au compromis

Un porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a jugé qu'il était à la fois dans l'intérêt de la Grèce et de ses partenaires européens de "trouver une solution qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro".

Les Grecs privés d’iTunes et de Paypal

"Votre mode de paiement a été rejeté". Voilà le message en anglais auquel ont droit les Grecs depuis quelques jours lorsqu’ils veulent effectuer un paiement sur iTunes ou l’appStore d’Apple.

Et ce n’est pas l’américain qui bloque l’accès aux Grecs à ses services, c’est simplement une des conséquences du contrôle des banques qui veulent endiguer une éventuelle fuite des capitaux. Les établissements ne se sont pas en effet contentés de limiter les retraits des ressortissants grecs à 60 euros par jour. Il leur est aussi impossible d’effectuer des paiements sur des plateformes basées à l’étranger ce que les banques assimilent à une fuite de capitaux.

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Frédéric Bianchi

Pendant ce temps là, à Francfort

Des travaux de rénovation d'une sculpture géante de l'euro, symbole de l'union monétaire, avaient lieu mardi à Francfort, siège de la Banque centrale européenne (BCE), au moment même où menaçait une sortie de la Grèce de la zone euro. Le démontage temporaire pour rénovation de cette sculpture de 14 mètres de haut et de 50 tonnes, postée devant l'ancien siège de la BCE, prend une dimension symbolique.

L'immense construction en néon bleu entouré de 12 étoiles représentant les premiers membres de la monnaie unique, trône depuis 2001 au coeur du quartier d'affaires de Francfort, centre financier de l'Allemagne, et a longtemps été associée au siège de la BCE juste à coté, avant que celle-ci ne déménage fin 2014 dans une tour de verre de l'est de la ville.

La municipalité et la BCE avaient plaidé pour que la structure reste à sa place initiale, dans le centre-ville de Francfort. La sculpture vieillissante, devenue un arrêt incontournable des visites touristiques, a été créée par l'artiste allemand Ottmar Hörl et livrée en 2001.

Son propriétaire, le Comité culturel francfortois, avait lancé un appel aux dons -en provenance de la BCE, de la banque centrale allemande Bundesbank, de banques privées et de particuliers- pour financer son premier coup de jeune, estimé à 60.000 euros. 

L'Europe divisée

Des pays sont farouchement opposés à un 3ème plan d'aide. Parmi eux, il y a 2 catégories. Ceux qui doivent faire valider tout accord par leur Parlement, comme l'Allemagne, la Finlande ou encore la Slovénie. Et ceux qui étaient dans une situation économique complexe il y a peu. Ce sont les plus intransigeants. Il s'agit de l'Irlande, du Portugal et de l'Espagne.

Au nom de l'équité des règles, pas question pour eux que la Grèce bénéficie d'un traitement de faveur sans réaliser les efforts qu'ils ont dû faire eux même. Et ce sont les dirigeants Irlandais, qui n'ont pas bénéficié de la moindre remise sur leur dette, qui sont les plus virulents. Pour le Premier ministre portugais, pour rester dans l'euro, c'est à la Grèce de faire les efforts nécessaires.

Enfin du coté de Madrid, si le Premier ministre Mariano Rajoy est contre toutes nouvelles aides. C'est avant tout pour des considérations électorales. En effet, il brigue un nouveau mandat et l'un de ses opposants n'est autre que le chef de file de Podemos, le Syriza espagnol. En revanche le ministre de l’Economie espagnol est lui plus conciliant. Il milite pour tendre de nouveau la main vers Athènes. Mais là aussi à des fins électorales, il brigue la tête de l’Eurogroupe.

Mathieu Sévin

J.M. et D. L. avec agences