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Journée "historique" pour la Grèce

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- - Thierry Charlier - AFP

Après des heures de négociations les dirigeants ont finalement réussi à se mettre d'accord. Cela aura été laborieux.

Les négociations auront duré plus de 17 heures. "Le sommet de la zone euro a trouvé un accord à l'unanimité. Sommes tous prêts pour un programme d'aide pour la Grèce via le Mécanisme européen de stabilité(MES), avec des réformes sérieuses et un soutien financier", a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk.

"L'accord a été laborieux", a reconnu le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Toute la nuit, les chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro avaient poursuivi leurs laborieuses tractations pour tenter de boucler un compromis permettant de maintenir la Grèce dans l'euro, à l'approche d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne. A l'aube, un compromis s'était dessiné, soumis aux 19 dirigeants, sur la liste des exigences réclamées à Athènes pour renouer le dialogue en vue d'un renflouement du pays. En fin de nuit, le sort de la Grèce se jouait à quatre, entre la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, Donald Tusk et Alexis Tsipras.

>> Revivez ce weekend de négociations

08h58 - Accord unanime de la zone euro pour négocier un 3e programme d'aide

Les dirigeants de la zone euro sont parvenus lundi matin à un accord avec la Grèce qui bénéficiera d'une aide du Mécanisme européen de stabilité (MES) en contrepartie de la mise en oeuvre par Athènes de réformes sérieuses, a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk. "A l'unanimité, le sommet de la zone euro a trouvé un accord. Tout est prêt pour un programme du MES destiné à la Grèce avec des réformes sérieuses et un soutien financier", a déclaré Donald Tusk sur Twitter.

08h51 - Valls dispose d'informations qui vont dans le sens d'un accord

Le Premier ministre français, Manuel Valls, a confirmé lundi que l'annonce d'un accord sur un nouveau plan d'aide à la Grèce était imminente, après une longue nuit de négociations. 

08h47 - Le fonds de garantie des privatisations serait basé "en Grèce" et non au Luxembourg

Le fonds de garantie des privatisations grecques proposé par l'Allemagne et initialement envisagé au Luxembourg serait finalement basé "en Grèce" et "géré par la Grèce", a indiqué lundi le Premier ministre Manuel Valls qui a insisté sur le "respect de la souveraineté" de la Grèce. Interrogé sur France Inter sur l'hypothèse de ce fonds basé au Luxembourg, évoquée dimanche, M. Valls a répondu: "non. C'était la proposition initiale du ministre des Finances allemand. Et aujourd'hui ce fonds, si j'en crois les dernières informations que nous avons de cette nuit - et encore une fois je suis prudent -, serait en Grèce, géré par les Grec".

08h47 - La zone euro "proche d'un accord"

La zone euro "proche d'un accord" pour maintenir la Grèce en son sein, a affirmé lundi matin le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, après d'interminables heures de négociations dans la nuit à Bruxelles. "Après dix-sept heures de négociations, nous sommes proche d'un accord. L'Europe est forte", s'est félicité Xavier Bettel sur son compte Twitter.

08h41 - Le Premier ministre belge annonce un accord

Selon Charles Michel, Premier ministre belge, un accord serait trouvé. "Agreement (accord)", a écrit d'un mot le chef du gouvernement belge. Le porte-parole du gouvernement chypriote a de son côté écrit: "Il semble qu'il y ait un accord".

08h31 - Vers des élections législatives anticipées en Grèce

Il y a aura sans doute des élections législatives anticipées cette année en Grèce, a déclaré lundi le ministre du Travail Panos Skourtelis qui estime que la majorité du gouvernement au Parlement est remise en question. "A l'heure qu'il est, la question de l'existence de la majorité gouvernementale est posée", a dit Panos Skourtelis à la télévision publique ERT. "J'aurais du mal à en vouloir à ceux qui refuseraient de dire 'oui' à un accord", a-t-il ajouté.

08h24 - Pour LeFoll, "chacun doit défendre une part de l'intérêt européen"

Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement français, a déclaré lundi qu'il fallait "respecter la ligne de l'Allemagne" dans le dossier grec mais que "chacun (devait) défendre une part de l'intérêt européen". "Il y a une page d'Histoire pour l'Europe qui va s'écrire, je l'espère. La France et le président de la République auront cherché tout au long de ces négociations à rendre compatible le maintien de la Grèce dans la zone euro avec les impératifs liés à la créance due par la Grèce aujourd'hui. Cette discussion porte à la fois sur une dimension économique mais aussi sur une dimension politique", a déclaré Stéphane Le Foll sur France Info.

"La Grèce représente 2% du PIB, mais c'est un pays, dans une géographie très particulière, avec son Histoire, qui a aussi une force symbolique. Ne pas être solidaire dans un moment où un pays rencontre une difficulté, ça veut dire que la prochaine fois on peut avoir le même problème", a développé le porte-parole du gouvernement. "Il faut respecter la ligne de l'Allemagne. Mais il faut aussi respecter ce qu'est la position de la France. J'ai entendu Nicolas Sarkozy. Mais entre la France et l'Allemagne, il n'y a pas d'alignement de l'un sur l'autre, il y a deux grands pays qui ont une responsabilité. Et ils assument des choix", a également déclaré Stéphane Le Foll.

08h20 - Manuel Valls: "il faut que la Grèce reste dans la zone euro"

Pour le Premier ministre, un "Grexit serait un désastre". "Un désastre d'abord pour les Grecs, qui vivraient un choc économique et social sans précédent, encore plus dur que ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent, si la Grèce sortait de la zone euro. (Et) les conséquences pour la zone euro elle-même seraient dommageables puisqu'elle s'affaiblirait". Il rappelle, sur France Inter, que "nous parlons de l'avenir de l'Europe. On ne peut pas voir se désagréger le projet européen".

Il souligne donc l'importance du couple franco-allemand. "Il est plus que jamais indispensable, pour sortir de cette crise et pour dynamiser la zone euro". "Au moment où nous parlons, l'accord n'est pas encore fait, les discussions se poursuivent mais avec une volonté qui a été celle exprimée par François Hollande tout au long de ces derniers jours: il faut que la Grèce reste dans la zone euro", a réaffirmé le Premier ministre.

Mais il rappelle également qu'il faut respecter le choix du peuple grec. "Je salue le courage d'Alexis Tsipras. Il doit faire face à une réalité économique. Il faut respecter leur souveraineté". 

Il précise que cela nous coûtera rien à la France, mais "s'il y a un accord, nous le soumettrons à un vote du Parlement. Mercredi surement".

Manuel Valls a demandé lundi à Nicolas Sarkozy d'être "à la hauteur de ses responsabilités" plutôt que d'"affaiblir la position de la France", après les déclarations de l'ancien chef de l'Etat demandant à François Hollande de se ressaisir. "Quand on est un ancien chef de l'Etat, un ancien président de la République, on n'affaiblit pas la position de la France. On aide son pays quoi qu'il arrive. On dépasse les petits clivages et les petites positions", a réagi Manuel Valls sur France Inter. "Nous sommes dans un moment très particulier pour notre pays qui est confronté bien sûr aux défis de la croissance économique; nous avons le rendez-vous climat à la fin de l'année, il y a des négociations en cours qui peut réussir sur l'Iran avec des conséquences majeures, il y a la menace terroriste et il y a aujourd'hui cette crise européenne, cette crise grecque. Le président de la République est concentré, c'est le rôle de la France que de trouver un compromis. Et on viendrait affaiblir cela par des prises de position qui d'ailleurs changent au gré des jours, des semaines, en fonction des positions des autres candidats à la primaire de la droite ? Tout cela n'a aucun sens", a poursuivi le Premier ministre. "Je n'ai pas envie de polémiquer avec l'ancien président de la République. Mais ce que je demande à chacun dans ce moment grave, c'est d'être à la hauteur de ses responsabilités, actuelles ou passées. C'est comme cela que l'on aide son pays, c'est comme cela qu'on est un vrai patriote", a conclu Manuel Valls.

07h57 - Le "Grexit temporaire" n'est plus à l'ordre du jour

L'idée d'un "Grexit temporaire", avancée ce week-end par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, n'est plus à l'ordre du jour, a déclaré lundi le président du Parlement européen Martin Schulz, alors que les négociations se poursuivent entre Athènes et ses créanciers. "Cette idée d'une sortie pour cinq ans n'est plus sur la table. Il est désormais inutile d'en parler", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, le projet européen est sur le fil du rasoir", a estimé Martin Schulz, membre du parti social-démocrate (SPD) à la radio Deutschlandfunk. "La zone euro risque d'éclater", a-t-il déclaré, ajoutant que le SPD souhaitait que la Grèce demeure dans la zone euro.

7h47 - "Il y a une volonté partagée que la Grèce reste dans la zone euro", Moscovici

"Il y a une volonté partagée que la Grèce reste dans la zone euro". Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, est l'invité de RTL ce 13 juillet et il réaffirme sa volonté. "Nous n'aurions pas passé tout ce temps, si on ne le voulait pas".

Pour lui, "l'enjeu est d'arriver à retrouver la confiance". Mais il va plus loin, selon lui, la qualité du travail franco-allemand est "essentielle à l'Europe. Il faut leur accorder de la confiance, l'enjeu est trop important".

Il est important, pour Pierre Moscovici, que le gouvernement grec montre que son économie est crédible. "Il faut que le gouvernement grec soit responsable". Il affirme donc que les propositions sont une base mais qu'il faut aller plus loin. Comme les autres membres de l'Eurogroupe, il le redit "il faut des réformes".

6h10 - L'euro recule légèrement

L'euro se repliait légèrement face au dollar lundi dans les premiers échanges en Asie où les marchés s'affichaient en hausse en attendant le résultat de négociations cruciales entre la Grèce et les dirigeants de la zone euro. Peu après l'annonce d'un projet de compromis mis sur la table par la France, l'Allemagne et la Grèce, Tokyo s'appréciait de 1,50%, Sydney 0,64%, Séoul 1,25% et Hong Kong 0,22%. L'euro oscillait autour de 1,1136 dollar après être descendu un peu plus tôt à 1,1089 dollar, contre 1,1149 dollar vendredi vers 21h00 GMT. Il reculait également face au yen, à 136,40 yens contre 136,86 yens vendredi soir.

06h00 - Dernière interruption du sommet avant le verdict

Une dernière interruption du sommet a été décidée pour des "consultations finales", a indiqué le Premier ministre maltais à Reuters.

04h45 - Des divisions persistent

Des désaccords persistent entre les négociateurs de la zone euro et ceux de la Grèce sur les modalités d'un nouveau plan de sauvetage après plus de 12 heures de négociations au sommet à Bruxelles, a déclaré lundi un responsable du gouvernement grec à Reuters. Il y a toujours des divisions sur le rôle du Fonds monétaire international et des modalités du programme de privatisations, a-t-il ajouté.

04h15 - Une proposition de compromis va être discutée

Alors que cela fait maintenant 12 heures que les dirigeants européens (ministres des Finances et chefs d'Etat) se penchent sur la question grecque, un porte-parole vient d'annoncer qu'un projet de compromis allait être discuté par les participants. Celui-ci a été proposé par Alexis Tsipras, Angela Merkel, François Hollande, et Donald Tusk. "Il y a un accord à quatre qui va maintenant être soumis aux 19" dirigeants de la Zone euro, a indiqué une source européenne à l'AFP.

01h25 - Ségolène Royal défend la position de la France

01h15 - L'option d'un prêt bilatéral de la France évoquée, puis démentie

Deux sources officielles françaises ont démenti à Reuters une information d'un responsable de l'Union européenne selon laquelle la France pourrait accorder à la Grèce un prêt bilatéral, qui contribuerait à ses besoins de financement immédiats avant la mise au point d'un troisième plan de sauvetage.

Selon ce responsable européen, un prêt bilatéral de Paris figure parmi les possibilités en discussion pour aider la Grèce à lever les sept milliards d'euros dont elle a besoin pour le 20 juillet pour éviter de faire défaut sur un remboursement obligataire à la Banque centrale européenne, ce qui forcerait la BCE à mettre fin au financement des banques grecques. "C'est faux; c'est hors de question", a dit une des deux sources française. Une autre source française évoqué "une vieille rumeur infondée".

00h40 - Paul Krugman s'en prend lui aussi aux dirigeants allemands

Après Joseph Stiglitz, qui estime que l'Allemagne a "ébranlé l'Europe" par son attitude vis-à-vis de la Grèce, un autre prix Nobel d'Economie a pris la plume et a abondé en son sens.

23h40 - Nouvelle interruption du sommet de la zone euro

23h30 - La une du Guardian lundi

"L'Europe prend sa revanche sur Tsipras"

23h10 - L'euro, victime de l'incertitude autour de la Grèce

L'euro cède du terrain en début de séance en Asie lundi dans l'attente de la fin du sommet des dirigeants de la zone euro. La monnaie unique recule de plus de 0,5% face au dollar, à 1,1097 dollar, cède de 0,3% face au yen et se replie à 1,0425 franc suisse contre 1,0480 en fin de semaine.

22h30 - La une du Financial Times lundi

21h50 -Athènes ne peut pas attendre pour négocier un nouveau plan d'aide

La Grèce dit qu'elle ne peut pas attendre pour commencer à négocier un plan de renflouement du pays, au vu de la "gravité" de la situation de ses banques, à court de liquidités, a indiqué dimanche une source gouvernementale grecque. "Nous ne voulons pas de délai", jusqu'à mercredi, comme le propose l'Eurogroupe, "car en attendant, il n'y a pas assez de liquidités de la BCE (injectées dans les banques grecques, ndlr) et la situation est grave (...). Jeudi serait trop tard", a déclaré cette source.

21h45 - La réponse ironique de Fleur Pellerin à Nicolas Sarkozy

21h30 - La Grèce estime que le plan de l'Eurogroupe est "très mauvais"

Selon une source gouvernementale grecque citée par l'AFP, Athènes tente de "trouver des solutions" au plan de l'Eurogroupe qu'elle estime être "très mauvais".

21h00 - Réformes d'urgence, abandons de souveraineté: les nouvelles exigences de l'Eurogroupe

Les ministres des Finances de la zone euro ont couché noir sur blanc les conditions nécessaires à un éventuel plan d’aide. >> Lire la suite

20h15 - Reprise du sommet de la zone euro

Après une brève interruption, qui a vu des réunions bilatérales s'organiser en coulisses, le sommet des 19 a repris.

19h40 - "Pour la troisième fois, un gouvernement allemand est en train de détruire l'Europe"

La formule, signée Jean-Luc Mélenchon, est osée. Invité de BFMTV, le leader du Parti de gauche a toutefois précisé qu'il n'y avait "rien de comparable" avec la seconde guerre mondiale.

19h25 - L’Allemagne a "ébranlé l’Europe" par son attitude, selon Stiglitz

L'Allemagne "a porté un coup sévère et ébranlé l'Europe" avec la crise grecque, a estimé dimanche l'économiste Joseph Stiglitz, en marge de la Conférence sur le financement du développement qui s'ouvre lundi à Addis-Abeba (Ethiopie).

"L'Allemagne a montré un manque de solidarité. Vous ne pouvez pas gérer une zone euro sans un minimum de solidarité. (Cette crise) sape complétement la vision commune et la solidarité européenne. C'est un désastre", a confié à l'AFP l'ancien chef économiste de la Banque Mondiale et prix Nobel d'économie, jugeant qu'il serait "déraisonnable" que les négociations en cours à Bruxelles aboutissent à demander "encore davantage" à la Grèce.

18h30 - Le sommet de la zone euro suspendu

Selon notre correspondant sur place, le sommet à 19 a été suspendu, les discussions se poursuivent en petits comités, de manière bilatérale ou à trois ou quatre, afin de tenter de parvenir à un compromis plus facilement. 

18h25 - L'Eurogroupe chiffre les besoins de la Grèce à plus de 80 milliards d'euros

Selon les calculs des ministres des Finances de la zone euro, les besoins de financement de la Grèce se situeraient dans une fourchette de 82 à 86 milliards d'euros. 7 milliards seraient nécessaires avant le 20 juillet, et 20,5 milliards avant la mi-août.

VIDEO: même si les discussions sont tendues entre Européens, cela n'empêche pas Jean-Claude Juncker de claquer une grosse bise à Alexis Tsipras à son arrivée à Bruxelles. 

18h20 - Rencontre entre Tsipras, Merkel et Hollande en marge du sommet

Le Premier ministre grec va rencontrer les chefs d'Etat allemand et français en marge de ce sommet de la zone euro, a indiqué un responsable gouvernemental grec à l'agence Reuters.

18h15 - Un "Grexit" temporaire est bien envisagé

Les ministres des Finances de la Zone euro ont transmis dimanche aux chefs d'Etat un document qui évoque noir sur blanc l'option d'une "sortie temporaire de la zone euro" de la Grèce, selon une copie obtenue par l'AFP.

"En cas d'échec à trouver un accord, la Grèce se verrait proposer de négocier rapidement une sortie temporaire de la zone euro, avec la possibilité de restructurer sa dette", selon ce document. Ce passage figure entre crochets pour signifier qu'il n'a pas emporté l'adhésion de tous les ministres et qu'il revient aux chefs d'Etat de trancher.

16h18 - Les Etats-Unis prennent le pouls de la Grèce

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a eu une nouvelle conversation téléphonique avec le secrétaire américain au Trésor Jack Lew dimanche, selon une source gouvernementale grecque. Le Premier ministre lui a dit que "pour obtenir un accord il fallait de la bonne volonté des deux côtés", que "la Grèce avait prouvé qu'elle voulait un accord, mais que pour que celui-ci soit viable, il devait respecter les Grecs et tous les sacrifices qu'ils ont faits depuis cinq ans", a indiqué cette source, qui ne précise pas la teneur de la réponse du secrétaire américain.

16h16 - L'Eurogroupe? "Une vraie classe de maternelle"

Les esprits se sont échauffés lors des discussions à Bruxelles samedi soir. Après neuf heures d'échanges, lors de leur sixième réunion d'urgence en seulement trois semaines, les débats ont été suspendus peu avant minuit, à la surprise générale. En cause: un échange tendu entre le président de la BCE et le ministre des Finances allemand. "C'était dingue, une vraie classe de maternelle", a rapporté une source proche des discussions. "

Au court d'une discussion sur la capacité des Grecs à remplir leurs engagements, Wolfgang Schäuble aurait vivement renvoyé Mario Draghi dans les cordes. "Je ne suis pas stupide !", lui aurait lancé le ministre allemand, partisan d'une ligne dure vis-à-vis d'Athènes, alors que la France et l'Italie se montrent plus souples afin d'éviter un Grexit.

Certains ministres européens estime qui Schäuble en fait trop. "Il a remplacé Varoufakis", l'ex ministre des Finances grec, jugé trop rigide et provocant par une partie de ses interlocuteurs.

16h13 - Un vote du Parlement grec avant de nouvelles discussions? 

"Beaucoup de progrès ont été réalisés avec une proposition ambitieuse", a jugé le ministre des Finances finlandais. Mais "la Grèce doit faire passer des lois d'ici le 15 juillet". Ainsi, "pour que les discussions puissent commencer sur un plan d'aide, le Parlement grec doit approuver les nouvelles conditions". 

16h04 - L'Eurogroupe vient de se terminer 

La réunion de l'Eurogroupe sur la Grèce vient de se terminer, a déclaré son porte-parole. Un texte va être soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement qui s'apprêtent à se retrouver pour un sommet à 19. Le texte mentionne quelques points à régler, a déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. 

15h55 - Juncker croit à une solution

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a dit dimanche arriver au sommet de la zone euro avec l'espoir d'une solution au problème grec. "Nous travaillerons jusqu'à la dernière milliseconde pour trouver une solution. Nous arrivons avec l'espoir qu'une solution prévaudra", a-t-il déclaré aux journalistes.

Jeroen Dijsselbloem a estimé qu'un "long chemin a été parcouru, mais quelques questions importantes restent ouvertes". Tandis que Pierre Moscovici a renvoyé la balle aux dirigeants de la zone euro, indiquant que "des divergences d'opinion subsistent". 

15h42 - "Monsieur Hollande doit se ressaisir"

Nicolas Sarkozy a déclaré sur BFMTV que le président français devait "se ressaisir" et reconstituer son alliance avec Angela Merkel sur la Grèce, à la sortie d'une réunion du partie populaire européen à Bruxelles ce dimanche. 

15h20 - La France va tout faire pour trouver un accord

"La France va tout faire pour trouver un accord ce soir qui permette à la Grèce de rester dans l'euro et à l'Europe d'avancer", a déclaré François Hollande à son arrivée à Bruxelles ce dimanche. Si la Grèce n'est plus dans la zone euro, c'est une Europe qui n'avance plus et cela je n'en veux pas". Quant à l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro pour 5 ans, avancé par l'Allemagne samedi, elle est rejetée en bloc par François Hollande: "Il n'y a pas de Grexit provisoire. La Grèce reste dans la zone euro ou pas". Il a ajouté que "la Grèce a fait des efforts, il y a des réformes nécessaires, elle doit montrer rapidement qu'elle veut mener les réformes à bien".

15h18 - Merkel ne veut pas d'un accord à tout prix

La chancelière allemande Angela Merkel dit ne pas vouloir "d'accord à tout prix" et que "les principes doivent être respectés". "Il semble que l'Eurogroupe ne conseille pas aux dirigeants d'ouvrir des négociations sur un plan d'aide à la Grèce", a par ailleurs rappelé la chancelière. "Le problème est le manque de confiance et la fiabilité", a ajouté la dirigeante. 

15h15 - Un accord possible "si tout le monde le veut"

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, assure qu'un accord est possible ce dimanche si tout le monde le veut. Il assure oeuvrer pour tous ceux qui ne veulent pas voir l'Europe divisée.

14h46 - Un Grexit fatal pour le couple franco-allemand? 

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a mis en garde l'Allemagne contre les conséquences "fatales" d'une sortie de la Grèce de la zone euro, notamment pour les relations entre Paris et Berlin. "Ce serait fatal pour la réputation de l'Allemagne dans l'Union européenne et dans le monde si Berlin ne saisissait pas la chance que présentent les offres de réformes avancées par la Grèce", déclare-t-il au journal allemand Süddeutsche Zeitung à paraître lundi. "Si l'Allemagne pousse à un Grexit, cela provoquera un profond conflit avec la France. Ce serait une catastrophe pour l'Europe", ajoute le chef de la diplomatie luxembourgeoise. "La responsabilité de l'Allemagne est énorme", poursuit-il. 

14h44 - La Grèce pourrait attaquer Goldman Sachs

Selon Le Point, qui cite les informations de The Independent, le gouvernement d'Alexis Tsipras envisagerait de poursuivre la banque américaine Goldman Sachs pour avoir aidé à maquiller les comptes grecs en 2001-2002, afin de faire rentrer le pays dans l'euro alors même que sa dette était trop élevée au regard des règles européennes à ce sujet. Athènes veut récupérer la colossale commission de 600 millions de dollars qu'a touché la banque sur ce camouflage. C'est un ancien banquier de Goldman Sachs qui conseillerait la Grèce sur ce dossier. 

14h15 - La Russie envisage de livrer directement des combustibles à la Grèce

La Russie envisage de livrer directement des combustibles à la Grèce afin de l'aider à faire repartir son économie, a déclaré dimanche le ministre de l'Energie Alexandre Novak, cité par les agences russes. "La Russie a l'intention de soutenir la reprise économique de la Grèce en élargissant sa coopération dans le secteur de l'énergie. Nous sommes donc en train d'examiner la possibilité de commencer bientôt à livrer directement des sources d'énergie à la Grèce", a-t-il déclaré aux journalistes, selon l'agence d'Etat RIA Novosti.

14h03 - Pas encore de base pour un accord

Le projet de déclaration de l'Eurogroupe laisse peu d'espoir sur l'éventualité de trouver un accord d'ici ce soir. "Les ministres des finances de la zone euro ne voient pas encore de base pour l'ouverture de négociations pour un troisième plan d'aide à la grèce", stipule le document. "Des changements dans la tva, les retraites et l'indépendance de l'office statistique en Grèce doivent intervenir avant l'ouverture de négociations" et "la Grèce doit renforcer son programme de privatisations de manière significative", souligne encore le texte, selon Reuters. Enfin, l'Eurogroupe "insiste sur le fait qu'il ne peut y avoir de décote sur la dette grecque". 

13h22 - Le PCF appelle à "soutenir la Grèce jusqu'au bout"

Le parti communiste a appelé dimanche à "soutenir la Grèce jusqu'au bout" à Bruxelles, "alors que le gouvernement grec a formulé un compromis acceptable par toutes les parties". "La France ne doit pas plier et soutenir la Grèce jusqu'au bout", affirme le PCF dans un communiqué. "Un engrenage destructeur visant le Grexit se met en place alors que le gouvernement grec a formulé, dans le calme et avec une grande humilité, un programme de réformes et un plan de financement viables, un compromis acceptable par toutes les parties".

13h04 - Des discussions à huis-clos à l'Elysée

Le président de la République a tenu ce dimanche matin une réunion ministérielle au Palais en présence du Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, le premier secrétaire du PS Harlem Désir, en liaison étroite avec Michel Sapin à Bruxelles. Elle a duré plus de deux heures, fermée à la presse. Il s'agissait de faire le point sur les discussions et de préparer le sommet de tout à l'heure. François Hollande devait ensuite quitter l'Elysee pour se rendre à Bruxelles où il est attendu à 13h30.

12h56 - "Les peuples d'Europe ne comprennent pas la surenchère allemande"

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a lancé dimanche un appel à son homologue allemand, le président du SPD Sigmar Gabriel, pour qu'il fasse pression sur Angela Merkel dans le dossier grec. "Jean-Christophe Cambadélis s'est adressé à Sigmar Gabriel, président du SPD, pour qu'il agisse auprès de Mme Merkel: 'Les peuples d'Europe ne comprennent pas la surenchère allemande. On ne peut pas valider un accord avant le référendum et ne plus le trouver valable après'", a indiqué le PS dans un communiqué.

12h55 - Fillon accuse Hollande de "trouble jeu" sur la Grèce

L'ancien Premier ministre François Fillon estime que le président français a empêché qu'une solution rapide soit trouvée sur la Grèce en jouant un "trouble jeu" avec Athènes et Berlin. Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche, le candidat à la primaire des Républicains pour la présidentielle de 2017 affirme que la France n'est pas à l'abri d'une faillite, comme le montre selon lui la "tragédie grecque". "Une solution aurait peut-être été possible plus tôt si vous n'aviez pas joué un trouble jeu: rigoureux en compagnie d'Angela Merkel, complaisant en coulisses avec Alexis Tsipras", écrit François Fillon. 

12h38 - Varoufakis se lâche dans la presse britannique

Dans un entretien accordé au Guardian vendredi, Yanis Varoufakis, l'ex-ministre des Finances grec, fustige les méthodes employées par l'Europe dans le cadre de la crise grec. L'ex-officiel grec, peu enclin à la diplomatie, explique que le problème de la Grèce n'a jamais été un manque de liquidité mais de solvabilité. Et que l'Europe a choisi de le présenter comme un problème de liquidités, en versant des fonds prétendument à la Grèce, alors qu'ils servaient en réalité à renflouer "les banques françaises et allemandes", très exposées à l'économie grecque. Pour ne pas dire à leur Parlement qu'ils allaient verser de l'argent pour les banques, ces pays ont fait voter ces plans sous couvert de "solidarité avec le peuple grec". Varoufakis estime que dès 2010, lorsque la Grèce est devenue insolvable, il aurait fallu "restructurer la dette et réformer l'économie".

Pourquoi les créanciers ne veulent pas discuter de la restructuration de la dette grecque? Trois raisons selon l'ex-argentier grec:

1. "L'inertie institutionnelle est difficile à battre"

2. "Une dette insoutenable donne au créancier un pouvoir immense sur son débiteur"

3. "Schaüble est convaincu d'avoir besoin d'un Grexit pour renforcer la discipline de la France" 

11h04 - Un accord -et un bon- aujourd'hui pour Moscovici

Le Français, commissaire européen à l'Economie, a émit l'espoir qu'à la fin de la journée ce dimanche, il y ait "un bon accord". "Il faut se hisser à la hauteur du moment", a-t-il affirmé. Il a ajouté qu'il fallait que "la Grèce améliore son programme à moyen terme et prenne rapidement des mesures législatives". 

VIDEO: l'arrivée de Pierre Moscovici à l'Eurogroupe ce dimanche

10h59 - Pas d'accord aujourd'hui, pour la Slovaquie

Selon le ministre slovaque des Finances, Peter Kazimir, juste avant que ne débute une nouvelle réunion de argentiers de la zone euro à Bruxelles, "il ne peut y avoir d'accord sur la Grèce aujourd'hui". "Nous pouvons faire des recommandations aux chefs d'Etat, c'est tout. La rupture de confiance est tellement frappante qu'il ne peut pas y avoir d'accord", a-t-il ajouté.

10h13 - Il y aura un accord après quelques rebondissements

C'est l'avis de Pascal Lamy dans Le Grand Rendez-Vous, sur Europe 1 , Le Monde et ITélé. "Tout ceci aboutira finalement et probablement avec quelques rebondissements dans les heures, si ce n'est les jours qui viennent, à un accord, parce qu'au fond, les coûts d'une sortie de la Grèce de la zone euro sont probablement plus grands que les coûts d'un maintien. Même s'il faut remettre un peu au pot", affirme-t-il.

Quant à l'annulation du sommet à 28, comment la comprendre? "Cela signifie que la négociation est très dure, et qu'ils préfèrent que ce soient leurs ministres des Finances qui passent le temps nécessaire pour trouver un compromis, sur des sujets très difficiles".

10h20 - L'Italie veut un accord avec la Grèce

La Grèce ne doit pas quitter la zone euro, martèle dimanche le président du Conseil italien Matteo Renzi dans un entretien accordé au journal Il Messaggero, dans lequel il assure qu'il va demander au gouvernement allemand d'accepter un compromis et de ne pas humilier Athènes. "Le bon sens doit prévaloir et un accord doit être trouvé. L'Italie ne veut pas que la Grèce sorte de la zone euro et je dis à l'Allemagne: ça suffit!", dit Matteo Renzi.

10h03 - Le sommet à 28 annulé, les 19 vont prendre une décision 

Le sommet européen des chefs d'Etat et de gouvernement qui devait se tenir ce dimanche a été annulé. Il est remplacé par une réunion des dirigeants de la zone euro à 19, pour discuter d'un éventuel sauvetage financier du pays. Il "durera jusqu'à ce que nous concluons les négociations sur la Grèce", a indiqué Donald Tusk, le président du Conseil européen sur son compte Twitter.

Cette réunion fera suite à celle de l'eurogroupe, qui commence à 11 heures ce dimanche, après s'est séparé dans la nuit de samedi à dimanche sans s'entendre sur l'octroi d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. Plusieurs pays, dont l'Allemagne, demandant davantage de garanties à Athènes.

10h01 - Pas de nouveau plan d'aide ce dimanche? 

Bruxelles juge "très peu probable" un mandat de négociation dimanche pour un 3e plan d'aide, a déclaré Valdis Dombrovskis, le vice-président chargé de l’Euro et du Dialogue social. 

9h38 - L'Allemagne veut humilier la Grèce et renverser Tsipras

Les exigences posées par l'Allemagne pour octroyer une nouvelle aide à la Grèce lors de la réunion de l'Eurogroupe visent à humilier Athènes et ont pour véritable objectif de renverser le gouvernement d'Alexis Tsipras, a estimé dimanche un responsable du parti Syriza au pouvoir.

"Ce qui se passe, c'est que l'on veut humilier la Grèce et les Grecs ou renverser le gouvernement Tsipras", a déclaré à la chaîne Mega TV Dimitrios Papadimoulis, qui est également vice-président du Parlement européen.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a proposé samedi une suspension "temporaire" de la Grèce de la zone euro ou une amélioration des propositions de réformes d'Athènes qui passerait par exemple par le transfert à l'étranger du siège du fonds chargé de gérer les revenus des privatisations pour s'assurer que ceux-ci servent exclusivement au remboursement de la dette.

Les internautes dénoncent un "coup d'Etat" de l'Allemagne

La liste des réformes exigées de la Grèce par les autres pays de la zone euro a déclenché des réactions violentes contre l'Allemagne sur les réseaux sociaux. #ThisIsACoup (C'est un coup d'Etat) était le deuxième hashtag sur Twitter dans le monde et le premier en Allemagne et en Grèce. L'affaire a pris de l'ampleur quand le mot-clé a été salué par le prix Nobel d'Economie Paul Krugman, sur son blog du New York Times : "Le hashtag à la mode ThisIsACoup est tout à fait juste", écrit-il. "Cela va au-delà du sévère, vers l'envie de vengeance, la destruction totale de la souveraineté nationale et aucun espoir de soulagement."

"C'est conçu, on peut le supposer, pour être une proposition que la Grèce ne peut pas accepter, mais, même ainsi, c'est une trahison grotesque de tout ce que le projet européen était censé représenter", ajoute l'économiste. Le hashtag semble être apparu dimanche dans la soirée, lancé par un certain Sandro Maccarrone, qui se présente comme professeur de physique de Barcelone. "La proposition de l'Eurogroupe est un coup d'Etat déguisé contre le peuple grec. #ThisIsACoup." En quelques heures, il avait été utilisé près de 200.000 fois. 

  • Les réunions de l'Eurogroupe et des dirigeants de la zone euro de ce dimanche sont régulièrement présentées comme la dernière limite pour sauver la Grèce de l'effondrement financier.

  • Les ministres des finances de la zone euro doivent se mettre d'accord sur un texte qui ouvrira la voie à la négociation d'un nouveau programme d'aide à la Grèce, le troisième depuis 2010, par les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro.

  • Selon les calculs des créanciers, si le troisième plan d'aide demandé par Athènes voit le jour, la Grèce pourrait recevoir entre 74 et 82 milliards d'euros sur trois ans, dont 16 milliards déjà prévus dans un programme du FMI devant expirer en mars 2016.

  • Dans un climat de défiance envers Athènes, et avec certains pays évoquant ouvertement un Grexit, les ministres ont échoué samedi à accoucher d'un texte.  

  • Ces blocages rendent chaque fois plus plausible une sortie désordonnée de la monnaie unique de la Grèce, au bord de l'effondrement financier, dont l'économie sombre peu à peu, et dont les banques sont fermées depuis fin juin.

Les nouvelles exigences de la zone euro

A l'issue de l'Eurogroupe de dimanche, les ministres des Finances de la zone euro ont publié une liste de nouvelles conditions pour commencer à négocier un nouveau plan de sauvetage financier du pays. Voici ce qu'on sait des propositions faites à Athènes:

> Le vote "d'ici le 15 juillet" par le Parlement grec d'un premier volet des mesures promises par Athènes.  

> En option: la proposition allemande de création hors de la Grèce d'un fonds regroupant des actifs grecs à hauteur de 50 milliards d'euros pour garantir les privatisations promises par Athènes.

> Un troisième plan d'aide de plus de 74 milliards d'euros sur trois ans, si les Grecs acceptent au final les conditions qui leur sont posées.  

> Une deuxième idée allemande, celle d'une sortie provisoire de la Grèce de la monnaie unique pour cinq ans, assortie d'une restructuration de la dette du pays. 

N.G., Y.D. et D. L.