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En réponse à Trump, Starbucks promet d'embaucher 10.000 réfugiés

Howard Schultz, le patron de Starbucks, est proche du parti démocrate.

Howard Schultz, le patron de Starbucks, est proche du parti démocrate. - Bryan Bedder - AFP

Lors des 5 ans à venir, la chaîne de cafés américaine va embaucher 10.000 personnes ayant fui les guerres, les persécutions ou les discriminations.

.Alors que les protestations se multiplient contre le décret anti-immigration pris par Donald Trump, la chaîne de cafés Starbucks a annoncé qu'elle allait embaucher 10.000 réfugiés à travers le monde dans les cinq prochaines années.

"Je vous écris aujourd'hui avec une grande inquiétude, le coeur gros et une promesse ferme", écrit dans un courrier mis en ligne dimanche le PDG de Starbucks Howard Schultz. "Nous vivons dans une période sans précédent, un moment au cours duquel (...) la promesse du rêve américain est remise en cause", poursuit-il.

Howard Schultz, proche du parti démocrate, indique que Starbucks est en contact avec les employés affectés par le décret présidentiel ayant mis en place de sévères restrictions dans l'accès au territoire américain et des "vérifications extrêmes" à l'encontre des ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Libye, Soudan, Iran, Irak, Somalie et Yémen).

"Starbucks fait sa part"

Le groupe s'engage à embaucher des personnes ayant fui les guerres, les persécutions et discriminations dans les 75 pays où il est présent les cinq prochaines années. Aux États-Unis, Starbucks va commencer par recruter les réfugiés ayant travaillé pour l'armée américaine, comme interprètes par exemple.

La chaîne s'engage par ailleurs à rembourser les frais versés par les employés faisant partie du programme DACA, mis en place en 2012 par Barack Obama. Ce programme a permis à plus de 750.000 clandestins arrivés sur le territoire américain alors qu'ils étaient mineurs d'obtenir des permis de séjour et de travail.

"Nous devons nous assurer que nos élus nous entendent individuellement et collectivement. Starbucks fait sa part", déclare le dirigeant, ajoutant que la chaîne de cafés veut servir ses clients où qu'ils soient, "dans un pays chrétien ou un pays musulman".

Y.D. avec AFP