La Fed continue sa politique de soutien
La Réserve fédérale américaine (Fed) poursuivra ses achats d'actifs jusqu'à ce que le marché du travail se soit amélioré "significativement". Ben Bernanke, son président, a rassuré les marchés lors de son audition devant le Congrès américain, le 22 mai.
"Un resserrement prématuré de la politique monétaire pourrait conduire à une hausse temporaire des taux, mais comporterait aussi le risque substantiel de ralentir ou d'arrêter la reprise et causerait un plus fort recul de l'inflation", a estimé le patron de la Banque centrale américaine.
Un New Deal par mois
La Fed avait fait savoir en début d'année que sa politique d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing" ou "QE3") ne continuerait pas indéfiniment. Pourtant, l'institution maintient ses programmes de rachats d'actifs pour injecter des liquidités au sein de l'économie américaine.
Ben Bernanke injecte actuellement chaque mois dans le circuit financier l'équivalent du New Deal de Theodore Roosevelt : quelque 85 milliards d'euros. Un soutien exceptionnel qui a largement participé à l'embellie de ces derniers mois outre-Atlantique.
Les bourses en hausse
L'annonce a immédiatement ravivé l'optimisme des investisseurs, qui guettent le moment où la Fed coupera les vivres à la première économie mondiale.
Wall Street a poursuivi son envolée après avoir battu de nouveaux records historiques la veille. Après les annonces de Ben Bernanke, le Dow Jones prenait 0,99% à 15.539,17 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, augmentait de 0,84% à 3.531,64 points, et l'indice Standard & Poor's 500 avançait de 1,06% en cours de séance, à 1.686,84 points.
Moral au beau fixe également du côté des places européennes. L'annonce du patron de la Fed a suffit pour retourner le CAC 40 : après un recul en début de journée, l'indice parisien a cloturé à +0,37% .
La Bourse de Londres progresse de 0,74%, celle de Francfort de 0,81%, Milan 0,74% pendant que Madrid est stable (+0,04%). L'indice Euro Stoxx 50, qui regroupe les principales valeurs de la zone euro, s'octroie 0,49% alors qu'il était stable juste avant le début des déclarations de Ben Bernanke