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La Fed veut maintenir des taux d'intérêts bas

Janet Yellen, présidente de la Fed, a prononcé sa deuxième allocution.

Janet Yellen, présidente de la Fed, a prononcé sa deuxième allocution. - -

Janet Yellen a annoncé, ce mercredi 16 avril, que les taux resteraient bas. Ils pourraient remonter mi-2015.

Toujours pas de surprise du coté de la Fed. La présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, a indiqué ce mercredi 16 avril que des taux d'intérêts plus bas que la normale resteraient nécessaires aux Etats-Unis après une première hausse marquant la sortie de la période des taux proches de zéro.

Dans un discours à New York, Janet Yellen a également estimé qu'il y avait plus de risques que l'inflation stagne sous la barre souhaitée des 2% qu'elle ne s'accélère pour dépasser cette limite.

Après la remontée des taux --qui sont maintenus proches de zéro depuis 2008--, "les conditions économiques peuvent, pendant un certain temps, requérir de conserver des taux d'intérêt en dessous du niveau que le Comité monétaire (de la Fed, ndlr) considérerait comme normal à long terme", a-t-elle expliqué devant l'Economic Club de New York.

Les raisons qu'elle invoque pour cela sont "les effets persistants de la crise financière" de 2008 et "la possibilité que la capacité productive de l'économie croisse plus lentement, au moins pour un temps, qu'elle n'en était capable avant la crise".

Remontée graduelle de l'inflation

Une majorité des membres de la Fed s'attendent à une première remontée des taux à partir de la deuxième moitié de 2015.

La présidente de la Fed a aussi réitéré les prévisions de la Banque centrale estimant qu'"en un peu plus de deux ans", le taux de chômage, actuellement de 6,7%, devrait atteindre un niveau entre 5,2% et 5,6%, proche du plein emploi.

Concernant l'inflation, Janet Yellen a rappelé que le Comité monétaire de la Fed prévoyait que celle-ci remonte "graduellement" au niveau souhaité de 2%. Il y a toutefois, selon elle, plus de risques qu'elle demeure "de façon persistance" sous ces 2% qu'il n'y en a que les prix s'accélèrent au-dessus de cette limite.

En glissement annuel et en données brutes, la hausse des prix à la consommation s'est établie en mars à 1,5%.

D. L. avec AFP