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Comment le FMI juge-t-il la situation de Christine Lagarde?

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, est entendue pour la deuxième journée, dans le cadre de l'affaire Tapie.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, est entendue pour la deuxième journée, dans le cadre de l'affaire Tapie. - -

L’audition de Christine Lagarde se poursuit à Paris, ce vendredi 24 mai, pour son rôle dans l’affaire Tapie. Le FMI a réitéré, la veille, sa confiance en sa directrice générale. Comment les Américains jugent-ils l'affaire ?

Les responsables du FMI n'ont pas été surpris par la convocation de Christine Lagarde. Tout simplement parce, en juin 2011, avant d'être nommée, elle avait pris soin d'informer un par un les 24 membres du conseil d'administration leur expliquant qu'en France, elle était l'objet d'une enquête qui l'amènerait peut-être à être convoquée par les juges.

Cela explique la déclaration du porte-parole du FMI, Gerry Rice: "le conseil d'administration a été informé de cette affaire, y compris récemment", c’est-à-dire y compris des risques de mise en examen. Le FMI "continue d'exprimer sa confiance dans les capacités de la directrice générale à assumer efficacement ses fonctions", a-t-il poursuivi.

Un procès changerait la donne

Les administrateurs du FMI ont sans doute un peu de mal à suivre les méandres de l'affaire Tapie, mais ce qui compte pour eux, à ce stade, c'est que Christine Lagarde n'ait pas tiré de profit personnel de cette affaire.

Ils soulignent aussi qu'elle aurait pu bénéficier d'une immunité qu'elle a elle-même refusé, ce qui semble plaider en sa faveur. Pour le moment, une mise en examen vue depuis New York représente surtout quelques voyages de plus à Paris. Mais si l'on devait aller jusqu'au procès, son sort deviendrait beaucoup plus incertain.

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Jean-Bernard Cadier et correspondant à New York