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Le FMI de plus en plus pessimiste pour l'Europe

La croissance en France revue à la baisse

La croissance en France revue à la baisse - -

Le Fonds monétaire international a publié son rapport trimestriel sur les perspectives mondiales ce mardi 16 avril. Son inquiétude grandit sur les effets de la crise persistante en Europe.

Près de cinq ans après le début de la crise financière, la morosité persistante en zone euro menace toujours la croissance mondiale. C'est ce que rappelle le Fonds monétaire international (FMI) qui publie son rapport trimestriel sur ses perspectives économiques ce mardi 16 avril.

"L'Europe émergente a connu un ralentissement fort de la croissance en 2012", et "seule une reprise modérée est à attendre pour 2013-14", indique le FMI dans son communiqué. L'institution a donc revu ses estimations de croissance en zone euro à la baisse pour cette année, à -0,3% en 2013 au lieu de 0,5%. La prévision pour 2014 reste stable, elle, à 1,1%.

L'austérité, le manque de cohésion grandissant entre pays de l'Union et la complexité de l'avancée vers l'Union bancaire inquiètent tout particulièrement le FMI.

Des risques provenant essentiellement de la zone euro

La France, l'Italie et l'Espagne voient leurs prévisions de croissance touchées par ces craintes accrues. Toutes trois seront en récession plus accentuée en 2013 selon l'institution dirigée par Christine Lagarde, à respectivement -0,1%, -1,5% et -1,6%. En revanche, les analystes du Fonds croient à un retour dans le vert en 2014 pour ces trois pays.

"A court terme, les risques proviennent principalement de l'évolution de la zone euro, notamment de la suite des événements à Chypre et de la situation politique en Italie", estime le Fonds. Il fait ainsi référence au plan de sauvetage de l'île méditerranéenne, qu'il entrevoit laborieux, et à la crise politique italienne.

En outre, le Fonds dénonce une fragmentation croissante de l'économie mondiale, entre le dynamisme des pays émergents, la résistance des Etats-Unis et le décrochage persistant de la zone euro.

La progression du produit intérieur brut mondial est de ce fait également revue à la baisse, à 3,3% cette année (-0,2%).

N.G. et agences