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Grandes manoeuvres autour de la Commission de Bruxelles

Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI, est citée pour diriger la Commission de Bruxelles

Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI, est citée pour diriger la Commission de Bruxelles - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le Luxembourgeois Jean-Claude Junker, qui vient d'être désigné par le PPE comme chef de file pour les Européennes, vise la présidence de la Commission de Bruxelles. Mais le nom de Christine Lagarde est à nouveau évoqué. En France, Pierre Moscovici ne détesterait pas un poste de commissaire.

L'ancien chef du gouvernement luxembourgeois puis président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker, vient d'être désigné par le PPE (Parti populaire européen) pour diriger la campagne des élections européennes du parti de centre droit qui rassemble, entre autres, l'UMP.

Jean-Claude Junker ne cache pas qu'il visera la présidence de la Commission de Bruxelles, aujourd'hui détenue par José-Manuel Barroso, après les élections. Une mauvaise nouvelle pour le Français Michel Barnier, lui aussi membre du PPE, qui lorgnait le siège après avoir été commissaire européen chargé du marché intérieur et des services financiers. Dans ce cas, il sera opposé au social-démocrate allemand Martin Schulz, actuel président du Parlement de Strasbourg.

Mais, même au centre-droit européen, la candidature de Junker ne fait pas l'unanimité. Certains estiment qu'il a mal géré la crise financière de la fin des années 2000. De plus, le PPE n'est pas assuré d'avoir assez de majorité au lendemain des élections pour l'imposer. Du coup, un autre nom revient pour succéder à Barroso: celui de l'ancienne ministre de l'Economie sous Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde, également classée au centre-droit.

Sauf que l'actuelle directrice générale du FMI porte le poids de l'affaire Crédit Lyonnais/Tapie. La Cour de justice de la République (CJR) l'a, en effet, placé sous le statut de témoin assisté pour son rôle dans le choix de la procédure de transaction au profit de l'ex-patron d'Adidas lorsqu'elle était ministre.

Moscovici de Bercy à Bruxelles?

De son côté, Pierre Moscovici ne cache pas son intérêt pour un poste de commissaire européen "au cas où" il ne ferait plus partie du gouvernement après le prochain remaniement. C'est ce qu'il a laissé entendre, dimanche soir, dans BFM Politique.

Celui qui a été cinq ans ministre des Affaires européennes dans le gouvernement Jospin estime que la France doit disposer dans la prochaine commission d'un grand poste dans le domaine économique. Comme par exemple celui du marché intérieur tenu par Michel Barnier, ou encore la concurrence ou les affaires économiques et monétaires, poste tenu par Olli Rehn.

P.C