BFM Business
Economie et Social

Grèce: "il n'y a pas à avoir peur" selon Moscovici

Pierre Moscovici rappelle les engagements pris par la Grèce.

Pierre Moscovici rappelle les engagements pris par la Grèce. - John Thys - AFP

Pierre Moscovici, commissaire européen à l'Economie, estime que la zone euro est beaucoup plus solide qu'en 2009-2010. La crise que traverse actuellement la Grèce ne se transmettra pas à d'autres pays.

"C'est la démocratie. Les Grecs, librement, vont choisir leur dirigeant légitime". Pierre Moscovici, commissaire européen à l'Economie, a tenté de rassurer, ce mardi 30 décembre sur RTL, concernant l'échec de l'élection présidentielle en Grèce.

Lundi 29 décembre, au terme du troisième tour, le candidat du gouvernement, Stavros Dimas, n'est pas parvenu à rallier suffisamment de voix au Parlement pour être désigné. Le Premier ministre, Antonis Samaras, a donc décidé de convoquer des élections législatives anticipées, le 25 janvier prochain. Ce scrutin a de fortes chances d'acter l'entrée au gouvernement de Syriza, le parti de la gauche radicale, que les sondages donnent favori.

Et la perspective d'une victoire de la gauche radicale fait ressurgir les craintes d'une sortie du pays de la monnaie unique, le fameux "Grexit". Alexis Tsipras, leader de Syriza, a effet fait savoir qu'il voulait mettre fin aux politiques de rigueur.

L'euro est une monnaie forte

Mais Pierre Moscovici rappelle que "quel que soit le parti qui l'emporte, les engagements pris par la Grèce doivent être respectés". La Grèce a été le pays le plus touché de la zone euro pendant la crise de la dette. Elle a été sauvée de la faillite par ses créanciers internationaux, FMI, UE, BCE, qui se sont engagés à lui prêter 240 milliards d'euros, mais en échange d'une politique économique très difficile pour les Grecs, dont plus d'un quart sont au chômage. La situation n'est pas tout à fait stabilisée, et la Grèce a dû accepter une extension de deux mois jusqu'en février du plan d'aide de l'Union européenne.

De plus, il souligne que "la zone euro est beaucoup plus solide qu'en 2009-2010. Les différents pays se portent beaucoup mieux. Il n'y a pas à avoir peur". Il précise aussi que l'euro est une monnaie forte.

Par ailleurs, Pierre Moscovici rappelle l'importance, le poids, de la France dans l'Union européenne. "Nous devons déverrouiller l'économie française. Les entreprises françaises doivent investir. (…). La France a besoin de se déformer. Nous – les Français et les Européens – avons besoin d'une économie française plus forte".

D. L.