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Grèce: le PIB subit une baisse bien plus forte que prévu

Les mesures prises par Alexis Tsipras pour éviter une panique bancaire ont contribué à la forte baisse du PIB au 3ème trimestre.

Les mesures prises par Alexis Tsipras pour éviter une panique bancaire ont contribué à la forte baisse du PIB au 3ème trimestre. - Andreas Solaro - AFP

Au troisième trimestre, le PIB grec s'est finalement contracté de 0,9%, alors qu'une première estimation officielle tablait sur un recul de 0,5%.

Preuve que la Grèce n'est toujours pas sortie d'affaire, son PIB a subi une forte contraction de 0,9% au 3e trimestre, près du double de celle d'abord estimée. Ce qui correspond à la période durant laquelle le pays a été menacé d'être poussé hors de l'euro et a imposé un contrôle des capitaux, toujours en vigueur. Dans sa première estimation, le 13 novembre, l'agence nationale des statistiques Elstat avait pourtant tablé sur une contraction de 0,5%.

Réévalué à 0,9%, le recul du PIB, après deux trimestres de croissance, était néanmoins anticipé, en dépit d'une très bonne saison touristique.

Deux ans de récession à venir

Sur un an, le PIB a reculé au troisième trimestre de 1,1%, contre une première estimation de -0,4%. Dans ses dernières prévisions, la Commission européenne prévoit le retour du pays à la récession en 2015 et 2016, avec des contractions respectives du PIB de 1,4% en 2015 et 1,3% en 2016, après une brève embellie en 2014 avec une croissance de 0,7%.

La Grèce, qui n'a émergé qu'en 2014 de six ans de récession, a échappé de justesse en juillet à la banqueroute et à la sortie de l'euro, quand le Premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, a fini par accepter un nouveau plan de sauvetage financier par l'UE et le FMI. Mais face au risque d'une panique bancaire, Athènes a dû imposer le 29 juin un contrôle des capitaux, encore en vigueur, qui a asséché une machine économique déjà très grippée par six ans d'austérité. 

Y.D. avec AFP