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Merkel appelle la Grèce à accepter "une offre exceptionnellement généreuse"

Angela Merkel, ici face à Matteo Renzi et Alexis Tsipras

Angela Merkel, ici face à Matteo Renzi et Alexis Tsipras - Thierry Charlier - AFP

La chancelière allemande a exhorté Athènes à accepter la dernière proposition des créanciers internationaux et parvenir enfin à un accord qui empêcherait le pays de faire défaut sur sa dette.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le dialogue reste tendu entre la Grèce et ses créanciers. Ce vendredi 26 juin, aucun accord n'était encore scellé pour permettre à Athènes de bénéficier d'une nouvelle enveloppe lui permettant de rembourser le FMI le 30 juin prochain et éviter ainsi au pays de faire défaut sur sa dette.

Les principaux protagonistes de ce feuilleton à rallonge ont donné de la voix. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras a ainsi rappelé que les principes européens "n'ont pas été fondés sur le chantage et les ultimatums". "En particulier en ces heures cruciales", a-t-il ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle indiqué avoir conseillé plus tôt ce matin au même Alexis Tsipras de s'en tenir à la dernière proposition faite par les créanciers d'Athènes.

Elle a ainsi appelé le dirigeant grec à "accepter l'offre exceptionnellement généreuse des institutions". Ce à quoi le gouvernement grec a répondu: "la proposition des créanciers ne peut être proposée".

Une solution "basée sur la solidarité"

La BCE, le FMI et la Commission européenne proposent des versements pouvant aller jusqu'à 15,5 milliards d'ici fin novembre, en échange d'engagements de réformes et de coupes budgétaires. Quelque 12 milliards d'euros viendraient des Européens. Le FMI pourrait apporter 3,5 milliards d'euros, sous certaines conditions.

Cette offre, dont l'AFP a obtenu copie, "va au-delà des conditions du deuxième programme" d'aide, a précisé Angela Merkel. C'est sur le bouclage de ce programme consenti à Athènes en 2012 qu'ont porté les âpres négociations des derniers mois. Il serait maintenant prolongé jusqu'à fin novembre. La solution proposée "est basée sur toujours le même principe: solidarité d'un côté, efforts des intéressés de l'autre", selon la chancelière.

Cette dernière, qui a mis elle-même la main à la pâte ces dernières semaines dans ces négociations, a répété que la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue samedi à Bruxelles aurait "un caractère décisif".

"Il ne reste plus qu'à espérer que les processus internes côté grec conduisent" à une issue positive, "à ce que tous ceux qui participeront à ces discussions auront à coeur une telle solution".

J.M. avec AFP