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Grèce: première privatisation pour le gouvernement Tsipras

Le gouvernement d'Alexis Tsipras a finalisé le processus de privatisation des paris hippiques, entamé par le gouvernement précédent.

Le gouvernement d'Alexis Tsipras a finalisé le processus de privatisation des paris hippiques, entamé par le gouvernement précédent. - Tobias Schwarz - AFP

La cession des droits des paris hippiques à une société privée a été bouclé vendredi, pour un peu plus de 40 millions d'euros.

Le gouvernement grec a bouclé vendredi le processus de privatisation des droits des paris hippiques, lancé par le gouvernement précédent, en la cédant pour 20 ans à une filiale de la société greco-tchèque de paris sportifs Opap pour 40,5 millions d'euros.

Il s'agit de la première privatisation réalisée par le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis trois mois, qui est très réservé sur les cessions d'actifs publics qualifiés de "bradage" de la fortune de l'Etat mais est sous pression des créanciers du pays, UE et FMI, pour mener à bien les ventes prévues.

"Nous avons achevé une difficile dénationalisation (...) l'objectif du Taiped est la poursuite de l'activité hippique à Markopoulo (commune à 50 km d'Athènes) dans les conditions lui assurant son développement", a indiqué dans un communiqué Sterios Pitsiorlas, nommé récemment à la tête de l'Agence des privatisations par le gouvernement Tsipras pour remplacer l'ancien dirigeant, proche de la précédente coalition droite-socialistes.

1,5 milliard d'euros issus des privatisations en 2015

Le PMU grec, une société baptisée Odie, a été cédée à la filiale de l'OPAP, Ippodromies A.E. L'OPAP était une ancienne entreprise contrôlée par l'Etat et l'une des plus profitables du pays, privatisée en 2013 au profit du consortium gréco-tchèque Emma Delta pour un prix de 652 millions d'euros.

Après beaucoup d'atermoiements, le gouvernement de gauche a assuré le mois dernier à ses créanciers qu'il tablait sur 1,5 milliard d'euros de revenus de privatisations pour 2015, contre 2,2 milliards prévus dans le budget du précédent gouvernement. "Les privatisations doivent être effectuées de la même façon qu'en Allemagne (...) l'Etat doit s'assurer d'un pourcentage, même minoritaire, afin de pouvoir financer dans l'avenir les caisses de sécurité sociales", a rappelé mardi le ministre des Finances Yanis Varoufakis.

Ainsi, le gouvernement ne prévoit plus, comme il l'avait initialement annoncé, de stopper la vente du port du Pirée, le plus important du pays, mais cherche une formule de "consortium", préservant les intérêts publics.

L'OPAP détient les droits exclusifs de gestion de 13 jeux de hasard jusqu'au mois d'octobre 2030. Le groupe a également une licence de dix ans pour l'exploitation de 50.000 terminaux de loterie par vidéo. 

Y.D. avec AFP