BFM Business
Economie et Social

Grèce: une courte majorité de Français favorable à une sortie de l'euro

Une femme retirant de l'argent à un distributeur à côté duquel est marqué via un tag "OXI" (Non) (Image d'illustration)

Une femme retirant de l'argent à un distributeur à côté duquel est marqué via un tag "OXI" (Non) (Image d'illustration) - Sakis Mitroldis -AFP

50% des Français souhaitent que la Grèce quitte l'union monétaire, 49% préférant l'inverse, selon un sondage Odoxa publié ce mardi 7 juillet dans Le Parisien.

Le "Grexit", ce mot anglais contractant "Greece" et "exit", commence à faire de plus d'adhérents chez les Français. Une courte majorité d'entre eux (50%-) souhaitent voir la Grèce sortir de la zone euro, selon un sondage (*) Odoxa publié par Le Parisien.

"Compte tenu des difficultés rencontrées par la Grèce", 49% des sondés souhaitent "que la Grèce reste dans la zone euro" tandis que 50% répondent qu'ils veulent "que la Grèce sorte de la zone euro", soit 4 points de plus qu'il y a dix jours.

"Ces derniers jours, à l'image de leurs leaders, ce sont les sympathisants de droite qui se sont le plus radicalisés : ils sont désormais 62% à vouloir le Grexit (+ 4 points) contre 32% à gauche (+ 1 point )", souligne l'institut de sondage.

La semaine dernière, dans un sondage Odoxa pour BFM Business et Challenges, le "oui" l'emportait encore d'une très courte tête (52% contre 46%).

D'autres solutions que l'austérité

En revanche, les trois quarts des Français, de droite comme de gauche, estiment qu'il y a d'autres solutions que l'austérité pour sortir de la crise. Vingt quatre pour cent des sondés estiment que les politiques d'austérité "sont le seul moyen pour que l'Europe sorte de la crise économique" mais 75% soulignent qu'il existe "d'autres solutions". Les chiffres respectifs sont de 17% et 82% pour les sympathisants de gauche et 34% et 65% pour les sympathisants de droite.

A la question "A quelle solution seriez vous le plus favorable pour résoudre le niveau d'endettement très élevé de la Grèce ?" 55% répondent souhaiter "allonger la durée de remboursement", 22% veulent "annuler une partie de la dette" et 7% sa totalité. Quinze pour cent souhaitant au contraire un maintien de la dette et des échéances.

"A l'évidence, l'UE doit bouger pour retrouver l'adhésion et la confiance de ses citoyens. Et cela passe, aux yeux des Français, par un assouplissement vis-à-vis des Grecs", commente Le Parisien.

(*) Sondage Odoxa pour le Parisien réalisé par internet le 6 juillet auprès d'un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

J.M. avec AFP