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Grève générale contre les mesures d'austérité en Grèce

Manifestation devant le parlement grec à Athènes. Le mouvement de grogne contre les nouvelles mesures d'austérité devrait prendre de l'ampleur mercredi dans les rues d'Athènes avec l'arrivée dans le cortège des salariés du privé. /Photo prise le 4 mai 201

Manifestation devant le parlement grec à Athènes. Le mouvement de grogne contre les nouvelles mesures d'austérité devrait prendre de l'ampleur mercredi dans les rues d'Athènes avec l'arrivée dans le cortège des salariés du privé. /Photo prise le 4 mai 201 - -

ATHENES - Le mouvement de grogne contre les nouvelles mesures d'austérité devrait prendre de l'ampleur mercredi dans les rues d'Athènes avec...

ATHENES (Reuters) - Le mouvement de grogne contre les nouvelles mesures d'austérité devrait prendre de l'ampleur mercredi dans les rues d'Athènes avec l'arrivée dans le cortège des salariés du privé.

Les deux grandes centrales syndicales du pays, l'Adedy, qui représente la fonction publique, et le GSEE, son pendant dans le secteur privé, ont appelé mardi à une grève générale de 24 heures, la troisième depuis le début de l'année.

Environ 4.000 enseignants, éboueurs, retraités et fonctionnaires ont manifesté mardi dans les rues de la capitale pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité négociées par le gouvernement avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

Tous les avions seront cloués au sol mercredi et le pays devrait être paralysé. Le service minimum sera assuré dans les hôpitaux, les transports publics ne devraient pas fonctionner de la journée et certaines boutiques fermeront leurs rideaux.

Salariés, étudiants et retraités défileront jusqu'au parlement pour protester contre le plan d'économie de 30 milliards d'euros adopté par la Grèce.

Parmi les mesures annoncées figurent une hausse de la TVA, qui passera de 21 à 23%, une augmentation de 10% des taxes sur les carburants, l'alcool et le tabac, et un gel des salaires et retraites du secteur public.

"Ces mesures sont injustes, elles pèsent uniquement sur les personnes pauvres et vulnérables", a dénoncé Ilias Iliopoulos, le secrétaire général d'Adedy. "Nous continuerons à manifester et nous invitons les salariés à nous soutenir."

La participation sera observée avec attention comme un test du niveau d'opposition à ces mesures.

Les sondages traduisent une colère croissante de l'opinion publique. Les Grecs estiment payer le prix de la crise grecque alors que la corruption et l'évasion fiscale restent impunies.

Les investisseurs redoutent que le mouvement social mette en péril la mise en place de la réforme de la Grèce par le gouvernement.

Renee Maltezou et Ingrid Melander; Marine Pennetier pour le service français